FICTIONS 

L’histoire des trois frères et leur mère complice

L’histoire des trois frères et leur mère qui se fait complice. Ce qui va suivre, est une histoire vraie et chaque mère doit en prendre de la graine. Il s’agit de trois frères, de la même mère, dont l’aîné est riche à profusion, le cadet super intelligent et le benjamin qui ne considère rien et se fait passer pour un fou, un clochard.

Un jour, la mère appelle le benjamin pour lui dire qu’elle regrette de l’avoir enfanté parce qu’il ne sert à rien car, dans le village se sont ses deux frères seulement qui lui font honneur. Ekou, le benjamin, s’étonne de la réaction de sa propre mère qui ne jure que par ses deux fils, dont le riche et l’intelligent.

Un jour, Ekou demande à quitter le village puisque sa propre mère vient de lui avouer son désamour et son regret. Ainsi, il quitte le village à la grande joie de sa mère. Maintenant, la maman heureuse de se faire aduler, vit dans le village tranquillement avec ses deux enfants, le plus riche et l’intelligent. Partout et en tout temps, elle est sollicitée par des villageois qui vont lui soumettre leurs besoins, des doléances.

Un matin, elle se rend au champ. En cours de route, sans faire attention, marche sur la butte d’un génie de la forêt et ce dernier lui demande de remettre sa butte telle qu’elle était avant de poursuivre son chemin. La pauvre maman a tout fait sans y parvenir et les menaces ont commencé à pleuvoir sur elle. Elle fait appel à son fils riche pour lui venir au secours. Ce dernier arrive et sort de sa poche, une forte somme d’argent pour tenter de corrompre le génie qui refuse et lui dit de remettre sa butte telle qu’elle était.

Le riche revient au village et informe son frère cadet d’aller vite secourir la vieille. Ce dernier court sur les lieux pour tenter sa chance et se met au travail. Pendant plus de trois heures, il a commencé à transpirer à grosses gouttes, sans y parvenir et le génie de lui dire que sa patience est à bout.
De retour à la maison, il se dit, voilà que notre maman qui nous a mis au monde, mon frère est riche et moi, intelligent, voilà que notre mère pour avoir marché sur une butte d’un génie, elle va mourir dans la brousse et personne ne verra sa dépouille et il rentre au village pour informer le chef du triste sort réservé à leur maman. A un moment donné, les villageois entendent un grand bruit provenant de la forêt, genre, le génie aura tiré sur la pauvre femme.

Pendant ce temps, son fils détesté, de là où il était allé, s’est dit qu’il est temps qu’il se rende au village et de mettre fin à cette aventure. A l’entrée de leur grande cour commune, un monde immense fait des va et vient et comme personne ne pensait à lui, il demande à un enfant, l’objet de ce monde dans leur cour et le petit de lui dire que la maman du riche et de l’intelligent est partie au champ et par inadvertance, a marché sur la butte d’un génie et personne n’a pu la refaire et l’a tuée. Il demande toujours à l’enfant, c’est par où sa mère est passée pour aller au champ. L’enfant lui indique le chemin et sans rentrer dans la cour, il dépose son baluchon et se met à courir sur le chemin emprunté par sa maman.

Au bout d’un long parcours, il trouve sa mère assise en train de compter ses derniers instants et elle l’aperçoit. Maman, qu’est-ce qui se passe pour qu’on annonce ton décès au village, lui demande son fils, et la mère toujours sur sa gamme du mépris à l’égard de son fils, lui répond, quitte devant moi, mes deux enfants préférés ont tout essayé, n’ont pas pu et c’est toi qui peux faire quoi ? Ekou de répondre à sa mère, c’est aujourd’hui, je vais te montrer que je ne suis pas bête et se met à pétrir la terre. Au bout de quelques minutes, il demande au génie, ce n’est pas comme ça était ta butte ? Le génie de lui répondre qu’il est heureux de voir la même forme de sa butte et remet la maman à son fils.

A l’entrée du village, les gens sont stupéfaits et surpris de voir la femme que tout le village la croyait morte, elle rentre avec son fils, Ekou qui, aux yeux de sa mère, était né pour servir le néant. Le génie venait de donner une grande leçon de morale à la femme, pour dire que, quand on fait des enfants qui n’ont pas les mêmes chances, on ne doit pas mépriser les plus faibles.

Moralité: quand on fait des enfants, il faut les aimer tous, riche, intelligent ou vagabond, on ne sait jamais lequel pourra te tirer d’affaires.

Voilà, l’anecdote que nous avons voulu partager avec vous. Si son fils Ekou n’était pas arrivé, à temps, peut-être que le génie l’aurait assassinée. Pour de l’argent, il a méprisé son dernier fils qui vient de lui sauver la vie.

                                         Joël ETTIEN

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