Fin des élections présidentiellesCÔTE D'IVOIRE 

Élections locales: Or donc ils pouvaient se mettre ensemble

Or donc l’opposition ivoirienne pouvait s’unir pour protester les résultats, mais incapable de s’unir pour affronter l’adversaire ? Il faut que l’opposition ivoirienne prenne les ivoiriens au sérieux car ceux-ci ne sont pas des bêtes de foire.

Maintenant les fils à papa savent où se trouve le chemin de la raison au lieu d’offrir la foutaise, la tristesse, le regret à leurs militants ? Un parti politique est une machine à broyer et tous, petits comme grands, leurs partis politiques ont géré le pouvoir d’état et donc, ils ne peuvent pas laconiquement venir se foutre de leurs électeurs.

À Yopougon où tous les regards étaient tournés, qu’est-ce qu’ils ont cru ? Que sans aucune union, ils pouvaient battre dans les urnes le parti au pouvoir avec les gros moyens déployés pendant cette campagne ? Les chevaux doivent rentrer en ordre de bataille et une élection donne de la joie et de la douleur. C’est maintenant qu’ils vont venir dire au peuple que le candidat Bictogo a triché ou c’est la commission qui l’a favorisé ? 

Au départ, chacun voulait manger la tête du lion et aucun des deux ne voulait entendre raison et vint une intruse qui est venue comme une missionnaire tout chambouler, en imposant une de ses filles jumelles dans l’équipe du candidat Dia Houphouët. Une affaire politique qui venait de tourner par là, à une affaire de fesse et c’est le PDCI RDA qui accepte une telle forfaiture. Une élection se gagne avec stratégies et tactiques.

Madame Simone Ehivet, en s’immisçant dans cette affaire de politique au dernier moment, s’est comportée comme une envoyée spéciale et si tel était le cas, elle a réussi son pari et sa rançon doit-être doublée. Le fils au vieux Gbagbo, Michel se croyait tellement ancré dans la machine qu’il n’avait voulu aucune concession, la seule qui vaille à ses yeux, prendre la tête de liste PDCI-PPA-CI.

Dia Houphouët qui se croyait nanti de toutes les confiances acquises sur le terrain a cru bon de vouloir garder la tête de liste et c’est dans cette danse des sorciers que madame Simone Ehivet, comme un cheval dont on ne vendait pas chère sa peau fait son apparition pour tronquer et brise le rêve de ceux qui espéraient qu’entre Dia et MIchel Gbagbo, quelque chose de plausible pouvait naître pour battre le coriace adversaire, le bouillant Adama Bictogo qui voulait juste cette grande commune de Yopougon pour toiletter leur future victoire en 2025.

Il n’y a jamais d’élections sans écueils et les résultats ont été proclamés que les perdants reconnaissent leur défaite, les ivoiriens vont passer à autre chose. Ils ont trahi le peuple, comme une honte bue, ils viennent s’asseoir à la même table pour protester.

S’ils pouvaient s’asseoir ensemble pour parler au peuple ivoirien, pourquoi ne l’ont-ils pas fait bien avant et c’est maintenant qu’ils vont se livrer à ce spectacle hideux frisant la honte et le mépris à l’égard de leurs électeurs ?

Il ne faudrait pas que les politiques ivoiriens se prennent pour des rois dictateurs et encouragent le peuple à la mort pour leurs propres besoins. Ces élections locales sont passées, ça peut faire mal, mais comme dans une compétition, il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Quand on ne sait pas ce qu’on cherche, on ne peut pas comprendre ce qu’on trouve. Qu’ils laissent les ivoiriens vaquer à leurs occupations. Leur galère continue, selon leur camp et le bonheur selon les favoris.

                                       Joël ETTIEN 

               Directeur de publication: businessactuality.com

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