FICTIONS 

Elle est partie.

C’était un après-midi, sous un arbuste fleuri, à Cocody-Angré que les faits se sont passés. Il faisait tellement chaud que tout le monde se cherchait un abri. La rue est bondée par les habitants qui sortaient pour aller faire leurs différentes courses, dont nous.
Quand il fait chaud, même les habits légers sont encombrants et étouffants, donc sous l’arbuste fleurit, était assise, une belle jeune dame au teint attirant et au visage doux qui attire. Elle était assise seule sur un morceau de brique fondue et n’avait pas croisé ses jambes.
Le cou strié, les dents blanches, le teint clair naturel, ses belles jambes rondes, elle est belle, la jeune dame, mal assise qui attirait, le regard des passants hommes comme femmes, mais personne n’osait attirer son attention.

Quand ce fut notre tour, d’abord éberlué et captif, nous la regardions comme si on lui faisait passer un message, mais elle ne semblait pas comprendre. Elle était mal assise, en plus sur une brique cassée. Ses belles jambes rondes laissaient entrevoir, la curiosité, mais rien de plus, si ce n’est, une infine membrane de son slip blanc qui souriait aussi, à sa liberté de voir les gens passés, le contemplant. Nous transpirons à grosses gouttes à cause de cette chaleur qui, au fur et à mesure, liquidait les gens à rentrer chez eux. 

Sa courte jupe, elle devrait sans doute attendre un ami, parent ou préoccupée à attendre et de loin, on la dévisageait de nos yeux amoureux et voraces. Elle donne envie de la contempler que du fait de sa position maladroite, nous en profitons pour nous rincer les yeux.

Un moment, l’autre met ses mains dans ses poches et on le regarde. Il s’est fait mordre publiquement et nous l’avons regardée. Quelle beauté! Elle ne devrait pas avoir plus de 30 ans, mais elle est belle.

Son téléphone sonne et dans l’empressement, elle se lève et dans cette brusque position, nous observons, qu’au fond, elle est propre, cette jeune fille. Le blanc de sa culotte, la petite sueur qui transpirait sur ses belles jambes, elle donne envie de croquer des instants savoureux et sentimentaux, en sa compagnie. Elle pose son sac à mains sur ses jambes et décroche son téléphone et là, tout est grandement ouvert, comme une fenêtre ouverte, on voit presque à l’intérieur de la chambre.

Le soleil l’aide dans son ardeur de chaleur et comme un parasol, cette attirance ne nous faisait pas prendre les boules des rayons ardents de ce soleil de midi. A un moment, la brique ne pouvant plus supporter son poids, s’affaisse et elle se lève et mon voisin crie, mais non.

Il a raison, un tel spectacle, il faut dire non quand sa fin est brusque. Ainsi, la belle jeune dame au teint clair naturellement belle, avec ses belles cuisses luisantes d’envie de toucher, ses belles dents blanches, elle s’est levée, mais elle est grande en plus.

Ca va, elle s’est levée et nous avons pris un retard sur notre rendez-vous, à cause d’elle et à  cette fin brusque, dont la brique a comploté contre notre vue, le résultat de tout cela, la colère, le chagrin, nous prenons le chemin du retour. Derrière nous, une belle voiture se gara à son niveau, et la jeune dame partit alors qu’elle attendait quelqu’un. C’est celui qui n’a jamais péché qui peut nous lancer des pierres.

Bon, elle est partie, rangeons nos pantalons, ce qui n’appartient pas, et donne des envies spontanées, te conjure. Être timide, n’est bon, si nous avions été des bavards, peut-être qu’on l’aborderait mais elle est partie, dans une voiture et on ne sait pas d’où elle vient.

En plus elle avait des poils réels, dont certains descendaient à ses deux côtés de son visage. Une telle créature est rare dans les rues, elle est partie et c’est vraiment dommage.

Nous n’exagérons pas, de telle créature, qui n’a pas de défauts visuels, il faut en vivre pour s’en convaincre. Bon, ça suffit, elle s’est levée, réveillons-nous.

                                                 Joël ETTIEN

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