Faut-il craindre la politique ivoirienne?

Faut-il aimer faire de la politique ou la subir en Côte d’Ivoire ? La question nous taraude depuis un certain temps au regard de ce qui se trame et de ce que les ivoiriens vivent, pour ceux qui ont choisi de faire la politique et pour ceux qui la subissent.

L’atmosphère sociopolitique a tout de même évolué depuis un certain temps et tout porte à croire que la violence et les intimidations ont baissé d’intensité sauf que cette politique demeure encore avec ses failles que le système doit corriger. La prison en elle-même, n’est pas une punition, mais un pèlerinage, un lieu de réflexion, de recueillement. Dernièrement, un proche de Soro Guillaume a été mis aux arrêts et écroué, était-ce nécessaire?

Cette arrestation qui réveille les vieux démons a remis le couvert de la peur et du traumatisme. Il faut éviter ces situations car, autant d’arrestations, d’intimidation et d’influence n’apportent rien si ce n’est des critiques acerbes et offrent des occasions de faire revenir les vieux démons. Sinon, on a tous cru qu’au regard de tant de réalisations infrastructurelles, le parti au pouvoir ne paniquerait pas pour montrer sa fragilité et son manque de confiance.   

De quoi a peur le RHDP ?

Ce dont il redoute, arrive. L’arrivée des jeunes mordus par la politique et qui en ont marre de la politique telle que pratiquée sur place et ils vont s’organiser pour effrayer le régime de Ouattara qui croit que tout est fin prêt à sa guise. Comment après avoir passé plus de 15 ans à la tête de la Côte d’Ivoire, le pouvoir Ouattara peut rêver d’être invincible? Les ivoiriens sont en train de s’éloigner de la politique, si elle doit encore occasionner des pertes en vies humaines et des destructions de biens publics, autant s’en éloigner et s’en méfier. On ne tire jamais les leçons du passé et on refait toujours les mêmes choses qui causent toujours les mêmes effets. 

Faut-il aimer la politique ou la subir ? Pourtant, la politique devrait se faire sans animosité, ni vengeance pour se retrouver au cimetière et pour en finir, il faut que le pouvoir soit serein et rassurant, mais ce qu’il redoute, arrive et le débat et l’animation politique, ne sauront tarder. Thiam arrive. Ahoua Don Mello tisse sa toile pour venir compétir pour la présidentielle de 2025. Ce qui se faisait entre eux et par tribu, les choses doivent se partager pour contenter tout le monde, ce qui n’est pas trop le cas depuis que les Ouattara sont au pouvoir, mais il semble qu’ils sont en train de se mettre à table. Il appartient au régime de Ouattara de détendre l’atmosphère sociopolitique.

Tout s’augmente et rien pour soulager les ivoiriens et ils vont l’exprimer au moment venu pendant les élections si les jeux sont sincères et loyaux.

                                               Joël ETTIEN 

  Directeur de publication : businessactuality.com