France-Afrique: comprendre les deux contradictions qui brisent tout espoir.
Les maux qui brisent tous les espoirs de développement en Afrique francophone, résident dans la manière de ceux qui détiennent les manettes et qui vivent dans le silence et la méconnaissance de la plupart des africains.
L’Afrique
Ce que les observateurs de la vie sociopolitique nous enseignent, ce sont deux concepts dénommés: “la contradiction secondaire et la contradiction principale”. Nous allons expliquer ce que c’est.
La contradiction secondaire: C’est ce qu’on appelle, la politique du troisième homme. Le système se sert d’eux pour veiller sur leurs gros intérêts et souvent, on laisse entendre que ce sont les multinationales qui les placent au pouvoir et les gèrent. En des termes plus simples, ils sont les pions de la France-Afrique. On ne tient pas compte du choix du peuple, quand bien même qu’ils font croire aux africains qu’ils sont libres de choisir celui qui peut les représenter, dans la gestion du destin de leur pays. Les exemples sont légions.
Quand ils n’ont pas trouvé un autre noir pour les remplacer pour jouer ce rôle de soumission, le président en exercice peut rester longtemps au pouvoir, comme c’est le cas au Cameroun. Le président Paul Biya est très âgé, mais comme le pays est important dans leur pré-carré français, ils le préfèrent à un jeune qui viendra plus tard leur tenir des discours d’éveil de conscience. Les français n’aiment pas ceux qu’ils ne maîtrisent pas.
Quand ils ne maîtrisent pas un président africain, ils font tout pour l’éliminer par des moyens sordides et inhumains. Dieu merci, les temps ont changé et ils ont du mal à procéder comme par le passé, en plus, il y a l’émergence des BRICS.
Ainsi, le peuple voit et juge parfois, celui qu’il dirige. Il lui fait porter le poids des injonctions et le manque de partage équitable des ressources naturelles africaines. Quand ce président en a marre des remous sociaux, il peut parfois se tourner contre son “maître” et devient le leader adoré du peuple. Voilà ce qu’on appelle la contradiction secondaire.
La contradiction principale: C’est la France. Elle joue cachée derrière ses mandants. Le peuple africain qui subit, n’ose pas le dénoncer, soit par peur, par méconnaissance ou par ignorance. C’est la France qui gère ses anciennes colonies comme ses élèves à qui, on intime tous les ordres et que ces présidents exécutent. C’est pourquoi, depuis la nuit des temps, il existe une chambre dénommée, France-Afrique logée au Quais d’Orsay, non loin de l’assemblée nationale française.
Cette chambre a fait perdre beaucoup de leaders africains qui voulaient véritablement que le partage des biens provenant de leur continent, profitent d’abord aux ressortissants. C’est le président Félix Houphouët Boigny, de Côte d’Ivoire, qui va même proposer le nom: France-Afrique, la fabrique des présidents africains.
Les animateurs de cette chambre ont fait exécuter beaucoup de présidents africains, pour ceux qui croyaient que les pays africains étaient vraiment libres et pouvaient parler comme des hommes libres, se trompent.
Les exemples sont légions et les derniers Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire, récemment, Assimi Goïta du Mali. La contradiction principale n’aime pas, les affronts qui s’apparentent à ses yeux comme des aveux d’impuissance et de désobéissance. Ils ont tué beaucoup de leaders africains, c’est pourquoi ceux qui sont dans cette religion, font tout pour les français et rien pour leurs compatriotes qui souffrent.
Ils ont laissé dans certains pays leur armée, comme en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Tchad et en Centrafrique. Ce sont des pays stratégiques qui, pour rien au monde, ne laisseraient s’échapper.
En conclusion, tant que les africains ne s’en prendraient pas à la contradiction principale qui est la France et en voudraient aux présidents, le combat durera longtemps.
Soit, ils viennent discuter directement avec la France, pour la révision de tous ces vieux accords de coopération, soit, ils font comme ce que les sénégalais et tchadiens ont fait pour faire plier la France à revoir sa vieille méthode d’exploitation abusive de l’Afrique.
Nous y reviendrons!
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
