France-Afrique: Le temps est arrivé de tout revoir

Si pour une fois à partir du cas du Niger, la France pouvait écouter les changements et considérer l’Afrique. aL’occasion peut paraître triste et lourde pour la compréhension des politiques français, mais l’heure est arrivée de reconsidérer des positions fussent-elles historiques, mais il faut écouter les nouveaux africains.

On ne peut pas passer des siècles à traumatiser des peuples et au moment où ils s’éveillent, c’est là qu’on va les brusquer et les intimider. Avec une démocratie moribonde et mortifère pour les africains, puisqu’à chaque élection, ou cette démocratie devrait prévaloir, les résultats ayant été truqués, provoquent toujours des morts. Le constat d’échec est évident.

Ça ne passe pas et ça ne passera jamais, parce que les temps ont radicalement changé et évolué. Les africains d’aujourd’hui, ne sont plus ceux d’hier et refuser de le voir en face, sera la fin des fins.

Ce que la France refuse d’admettre, c’est que les mêmes grandes écoles et universités où certains de ses leaders ont étudié, des africains en ont fait peut-être même plus, mais alors pourquoi vouloir dans un vieux cliché de conception, voir les choses en face ? Il y a des africains plus nantis en diplômes et connaissances que certains leaders européens et français d’aujourd’hui, mais pourquoi cette France s’obstine à mépriser les africains?

Plus de 6 siècles de souffrance, c’est assez pour revoir ses copies. La France doit obligatoirement changer son paradigme à l’égard des africains. Si elle veut rester à ce stade, ça sera vraiment dommage pour ainsi finir une relation de longue durée qui n’a profité qu’à la seule France.

Il ne faudrait pas que le Quais d’Orsay ou l’Elysée croit que son arrogance, son mépris de traiter les africains peuvent tenir la route de nos jours. Le monde a changé, on ne sait plus dans quel langage il faut interpeller cette France. Aujourd’hui, il y a un brassage culturel, des mariages inter-connexion entre cette France et ses colonies qui obligent l’Elysée à se soumettre aux nouvelles orientations du monde.

Cette estime qui se réduit comme peau de chagrin que certains africains ont à l’égard de la France, ils ne sont plus nombreux à l’avoir, parce que tout va changer et tout doit changer, autant dans les mentalités que dans les actes.

Les pillages systématiques, il faut que désormais la France oublie ces pratiques honteuses et se remette à table sinon, tard sera trop tard. A partir de ce qui se passe au Niger, la France politique doit se dire que quelque chose est intervenu dans les mentalités, mais pourquoi elle refuse de s’acclimater ?

Ce n’est pas non plus à cause de l’avènement des BRICS que l’Afrique se réveille et s’éveille, loin de là, mais c’est le temps qui est arrivé.

Soit, c’est par les coups d’état à répétitions, soit ce sont des changements politiques pendant les élections puisque personne n’acceptera, un candidat qui donne l’impression d’être adulé pour la France, les changements s’opéreront. En cas de victoire, ce dernier sera vomi et les rues régleront sa chute.

C’est pourquoi il n’est pas encore tard pour que la France convoque un grand sommet avec ces pays africains et revoir de fond en comble, ses vieux accords de coopération sclérosés qui ont plus détruit ce continent que le construire. Elle n’a transféré aucune de ses technologies si ce de faire de ces anciennes colonies, des comptoirs de commerce.

Il faut qu’elle s’en prenne à elle-même, mais elle peut rattraper un petit pan de ce chamboulent à condition de respecter les africains et vouloir s’asseoir à la même table de négociation, ça n’a rien avoir avec l’orgueil, la fierté et sa dignité. L’heure est grave pour la France et bien arrivée pour les africains.

                    Joël ETTIEN 

Directeur de publication: businessactuality.com