Désaccord entre la France et l'AfriqueA LA UNE AFRIQUE 

France-Afrique: Les colonies, des indépendances de façade 

Dans ce message, nous allons parcourir les idées que De Gaulle a laissées à ses enfants avant de se coucher définitivement auprès de ses pères gaulois. Il s’agit d’analyser le fond du discours du général de Gaulle sur l’Afrique et ses idées de conquérant qui perdurent encore sur le continent noir. Il est également question de chercher à comprendre ce que veulent aujourd’hui l’Europe et en particulier la France et ses alliés américains, en général. 

Le 30 janvier 1944, le général de Gaulle, président du Comité français de la Libération nationale, ouvre à Brazzaville une conférence consacrée à l’avenir des colonies africaines de la France. Conscient qu’un combat pour la liberté doit apporter plus de liberté à ceux qui l’ont mené, il peut désigner l’objectif : les Africains devront « participer chez eux à la gestion de leurs propres affaires». « Il n’est certes pas question d’indépendance? », mais la voie de l’émancipation est ouverte, et « il ne faut pas tarder ». Aujourd’hui l’émancipation a atteint un stade avancé, l’Afrique et ses soi-disant ‘’colonies émancipées’’ sont toujours asservies par l’Europe. 

Et pourtant, au moment du partage de l’Afrique à Berlin, le grand De Gaulle était absent. Aujourd’hui, c’est la France qui tient encore les chaînes d’acier aux pieds et aux cous des peuples du continent noir. Le paradoxe ces temps-ci est que, après sept siècles, certains présidents africains veulent abandonner leurs pays dans les griffes du gouverneur français. La raison ? Pour que leurs pays aient des boulets aux pieds, c’est-à-dire restent liés à la France, et que cette France soit pour eux– présidents africains – une protection totale quand ils auront choisi d’obéir bien sûr à la modification de leurs Constitutions en tuant leurs peuples ! Tous les pays francophones sont ainsi martyrisés et restent victimes de génocides que l’on fait passer pour des guerres ethniques. Ce sont les consignes déjà écrites dans les hauts milieux français pour martyriser les Africains. Selon de telles consignes, l’Afrique doit rester esclave, pour faire vivre l’Europe.  

Nous savons que le partage de l’Afrique s’est fait entre Européens à Berlin : ils ont tout pensé sans consulter un Africain, ni un seul roi ou chef coutumier pour dire qu’ils souhaitaient travailler avec notre race ou avec nous. Souvenons-nous, entre 1884 et 1885, sous l’impulsion de Bismarck, les représentants de quatorze gouvernements se sont réunis à Berlin et ont procédé au partage de l’Afrique entre les puissances coloniales. Sans doute parce que nous sommes des animaux sans têtes, c’est-à-dire sans réflexion appropriée. Après ce partage, qui a précédé l’esclavage, l’Europe, et en particulier la France, continue aujourd’hui de tuer les africains.  

Sans faire l’historique du partage de l’Afrique noire, nous disons que nous sommes toujours considérés comme des animaux par l’homme blanc français. Il y a eu un signe, c’était une sorte de compétition territoriale entre les puissances européennes. Elles ont divisé l’Afrique pour affermir leurs puissances.  

C’est ainsi qu’en 1880, la France et le Royaume-Uni font participer leurs colonies à la bataille, vers la fin du XIXe siècle. Cette pensée cavalière est toujours d’actualité pour l’Africain. À cette guerre, certains pays tels que l’Allemagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique et l’Espagne ont participé de manière significative. D’autres nations européennes également ont participé, mais de manière marginale.  

Quoi qu’il en soit, n’oublions pas d’où nous venons. Nous avons fait notre bonheur de 3500 à 332 ans avant Jésus-Christ, un passé glorieux ! Comme le Blanc, nous sommes de Dieu, mais nous ne nous posons pas la question de savoir réellement ce qui s’est passé pour que l’homme noir soit esclave. Dans cet état d’esclavage, nous avons fait le bonheur d’autres personnes qui nous dominent, jusqu’ aujourd’hui.  

Ils nous ont dominés avec la perversité sans vergogne, sans même voir que nous sommes nés de Dieu avant eux. Cependant, nous le savons, l’Afrique est bien berceau de l’humanité ; ainsi, les Africains sont les aïeux de notre monde. Ceci étant important, nous devons bien nous poser la question : Comment cela s’est passé pour que ces gens-là marchent sur nous ?  

Voici des gens, à qui nous avons appris la vie et aussi comment gérer les affaires, mais qui, par la barbarie et la tricherie, nous dominent. Depuis l’an 332 av. J.-C. et de l’an O à 2023 apr. J.-C., nous sommes pris pour des rats de champs de campagnes. Les morts dans nos pays ont été une fête au champagne, une sorte de joie de vivre pour le français.  

C’est ce que la France a occasionné sur la terre ivoirienne : une fête de réjouissances qui a valu de sabler le champagne en 2011, sur les cadavres de nos compatriotes. Léopold II, qui s’était vanté d’avoir tué dix millions de Congolais pour avoir la vie éternelle, n’est-il pas mort comme ces dix millions d’hommes à qui il a ôté la vie ? Vraiment, ce dessein est ignoble ! 

Le pic, c’est que ceux qui se disent intellectuels chevronnés parmi nous vendent leurs pays à l’homme blanc français. Ils sont prêts à tuer leurs parents et vendre le peuple d’Afrique qui, comme un lion blessé, se bat pour sa liberté. C’est le résultat de ce qui se vit en Côte d’Ivoire où les Illuminati de la France demandent à ce qu’on remplace les Ivoiriens par des allogènes. 

Nous voici en face de l’histoire de l’homme africain. Autrefois, il y avait ce qu’on appelait le triangle de négriers. En Afrique de l’Ouest (ex-A.O.F), ce triangle comportait deux principaux axes de négriers. Il y avait deux ports d’attache : l’île de Gorée au Sénégal, qui était l’embarquement principal, et le port de Dahomey (actuel Bénin) dont le lieu d’embarquement était à Cotonou. Ce triangle était tenu par la France, le Portugal et l’Angleterre, qui sont les vrais négriers de l’Afrique noire. 

En ce XXIe siècle, le scénario semble camouflé : la France est déléguée par ses pairs européens pour frapper l’Afrique, avec des coups d’État constitutionnels ou militaires. En notre connaissance, la France est organisatrice des coups d’État, auxquels elle participe. Un triste record, œuvre de la France, classe l’Afrique parmi les continents les plus instables depuis la Seconde Guerre mondiale. En effet, il y eu 146 coups d’État de 1960 à 2023.  

Cette France-là, nous l’avons vue en Côte d’Ivoire, conjointement avec l’ONU, pour frapper le pays des Ivoiriens. Ce qui est malheureux, pour détruire la nation ivoirienne, elle a commencé en 2002 par la rébellion qu’elle a entraînée à Ouagadougou au Burkina Faso. Puis elle est allée frapper son propre camp militaire à Bouaké, le 06 novembre 2004, simplement pour mieux préparer le coup d’État contre le président Laurent Gbagbo en fonction, afin de le remplacer par Alassane Dramane Ouattara. Le plus grave est que la France et l’ONU ont largué dix-huit bombes sur le palais présidentiel. Cet acte est une première dans l’histoire des Ivoiriens, pour une France qui se dit pays des droits de l’homme ! 

Aujourd’hui, ce sont l’UA, la CEDEAO et l’UEMOA, la CEMAC qui sont devenues les négriers de leurs peuples, pour les vendre auprès de l’Europe ! Mais que gagnent-elles en remettant l’Afrique entre les mains des Européens ? Leur souhait est que les peuples noirs soient perpétuellement dans la servitude ? Ne nous voyons pas dans les réunions européennes, aucun diplomate de l’Afrique noir qui y figure, c’est ce que nous appelons une vraie alliance entre nations. Mais, dans les réunions africaines, que viennent faire les Européens ? Ils traînent leurs carapaces, pour le bon vivre, sans être invités. 

Aujourd’hui, nous entendons et voyons à visage découvert les Européens et les Américains dire : « Ne laissons pas l’Afrique s’échapper, il faut l’enfoncer ! » Mais nous les regardons, ils se croient encore entre les XVe et XIXe siècles, au moment où ils vendaient l’homme à l’homme. Ces idées perfides les engloutiront un jour sans qu’ils ne comprennent quelque chose, à leur réveil après s’être abreuvés d’alcool.  

Mais, les Africains eux aussi doivent se réveiller tous ensemble, pour briser les chaînes qui les lient. Souvent, nous nous posons la question : Comment des tueurs de peuples, comme l’Europe et l’Amérique, peuvent être des amis de l’Afrique, le continent berceau de l’humanité ?  

Moi Jean Blezon, qui écris ce message, je peux vous dire avec certitude que le Français n’a aucun ami. Je peux encore vous dire que la France veut toujours des esclaves, et non des hommes libres qui vont converser avec elle. Un jour, dans les années 89/90, au travail, mon chef de service me sort de sa bouche dans notre dispute : « Avec un bol riz au Sénégal les gens travaillent douze heures par jour.  

Mais ici en France, vous êtes payé pour un travail de huit heures, comme un roi. » Nous savons tous que quand le français mange dans ta main, il te traite d’ami, temporairement, mais le jour où ta maison est vide, tu n’es d’aucun intérêt pour lui. Et gare à toi si tu lui dois un centime d’euro, tu risques la prison ! Car l’homme blanc aime marcher sur son semblable qu’il croit toujours esclave. 

                                                                                                   Jean BLEZON 

                                                                                                Penseur-Écrivain  

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