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France-Afrique: Quel bilan du multipartisme imposé par la France aux africains?

Depuis longtemps, nous avons réfléchi à faire un bilan du multipartisme imposé aux africains et aujourd’hui, nous avons cette force de le faire. Ce n’est pas une étude scientifique, mais juste un constat. 

Le dernier sommet France-Afrique qui a eu lieu à la Baule sous le président français, François Mitterrand en 1990, a eu pour conséquence d’imposer la démocratie aux africains et depuis cette période à aujourd’hui, qu’est-ce que les africains en ont tiré?

C’est l’installation du désordre, d’un néocolonialisme qui, malgré le temps, n’arrive pas à s’imprégner dans les habitudes politiques des africains car à chaque élection dans beaucoup de pays, ce sont des morts et quand ce n’est pas le cas, ce sont des coups d’état. Pour quelque chose qui était supposé venir pour arranger, c’est plutôt le contraire.

Après ce discours qui a suscité le goût du pouvoir chez beaucoup d’intellectuels, la désobéissance civique s’est installée comme mode démocratique car, tenant compte de cette chose-là, les vertus africaines ont foutu le camp. Le nombre impression des partis politiques a désorganisé le mode de la conception de la politique et on constate que rien n’a bougé car, cette imposition de leur démocratie, n’a pas produit ses effets stabilisateurs que l’Afrique devrait avoir dans son fonctionnement politique.

Au lieu d’envisager les vrais problèmes, le cas du franc cfa, la présence des bases militaires françaises qui gêne la souveraineté des pays africains, la non-présence des africains dans les grandes instances internationales comme l’ONU, le fond monétaire international, la banque mondiale, c’est l’imposition de cette démocratie qui ne produit que du désordre, qui figurée comme un miroir. 1990-2024, 34 ans de souffrance et de misère morale et politique.

Le président François Mitterrand l’imposant, n’a pas pris soin de ses effets contraires qui continuent de se produire. En dehors du Sénégal qui semble avoir bien appris la leçon, aucun pays africain n’a résisté à l’application du contenu de ce multipartisme. Au Cameroun par exemple où il n’a jamais d’alternance, le président Paul Biya est érigé en monarque absolu et cette France l’y encourage, est-ce là, ce que voulait traduire le multipartisme ?

Il était présent ce jour-là à la Baule. L’instabilité chronique qui produit des morts dans les pays africains où cette France pille tout sans rien laisser aux africains héritiers et propriétaires de ces richesses sont laissés pour compte et ce sont des coups d’état. Cette France qui souffle sur le chaud et le froid en Afrique, a déglingué tout le système sociopolitique et aujourd’hui, on peut de dire sans se tromper que la démocratie, qui est un des maillons de ce multipartisme, a laissé encore à l’Afrique plus de désordre que de stabilité.

L’Afrique est mal partie eh bien oui, comment peut-elle bien partir, si à chaque fois, on lui met dans ses roues des graviers qui bloquent son développement ?

Il faut que les pays africains francophones qui ont subi ce truc, se retrouvent pour faire le bilan, au cours d’un grand sommet et s’il faut s’en débarrasser, qu’ils le fassent, puisque personne ne respecte son contenu. Les élections sont truquées avec ses observateurs étrangers de surveillants et c’est toujours la France, alors que, quand elle organise ses élections, aucun africain n’est appelé à les surveiller.

Chaque fois que la France voit que l’Afrique s’organise selon ses propre principes, qui ne lui donnent pas la possibilité d’être le patron, elle passe par tous les moyens pour tout saboter et pour ainsi dire, beaucoup de leaders politiques courageux et charismatiques africains ont tous été assassinés, est-ce là le réel motif de leur multipartisme ? Il faut donc s’en débarrasser s’il est contre productif, car le bonheur des africains gêne cette France.

Un nouveau monde s’ouvre sous nos yeux, cette France fait croire que tant qu’elle n’est pas, la garante pour les africains, alors, c’est un danger, alors qu’elle ne propose rien de bon si ce n’est ses vieux clichés qui lui profitent à elle seule. La France est une chaîne qui ligote les cerveaux de beaucoup d’africains, il faut changer ce paradigme et aller voir ailleurs, n’est pas synonyme de perdition et de risque. Des siècles de traumatisme, ça suffit.

Nous ouvrons le débat afin que des spécialistes africains s’en saisissent pour donner des pistes de débarras car les africains n’ont pas eu le courage de remettre en cause ce que la France leur impose et tout tourne en rond. 34 ans de souffrance, on dit, ça suffit.

                                     Joël ETTIEN   

            Directeur de publication : businessactuality.com

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