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Guerre de leadership au PDCI-RDA : Les mouvances à THIAM, à BILLON et à THIERRY TANOH, pas si douces et amicales

Soutien indéfectible au Président Bédié, le PDCI donne bien l’impression d’être Uni et solidaire. Mais quand les intérêts de groupe entrent en jeu, les clans ne tardent pas à révéler le contraire. Les querelles de leadership actuelles laissent voir de loin une cohésion interne bien fragile. Il n’y a qu’à voir les clashs que se livrent les cyberactivistes proches des blocs depuis quelques temps pour s’en convaincre. D’abord c’était le bloc Billon et KKb en 2018. Puis d’autres sont rentrés progressivement en scène. La question implique d’observer et d’analyser minutieusement l’antagonisme entre les tendances contradictoires au sein du PDCI.

Guerre de leadership au PDCI

En effet, si le mercato pour les présidentielles de 2020 n’a presque pas eu lieu, ou du moins KKb n’a pu causer de problèmes majeurs, celui des présidentielles de 2025 qui s’annoncent semble créer des querelles de leadership qui pourraient enrhumer la machine beaucoup trop longtemps. Invité sur la chaîne NCI, Jean Louis Billon n’a pas marché ses mots, proposant un nouveau logiciel du personnel politique. Le secrétaire exécutif en charge de la communication et de la propagande n’a pas manqué de pointer du doigt « une certaine forme de tribalisme » qui gangrènerait le PDCI. «Il faut que ça cesse » prévient-il.

Cependant, ce qui attire plus l’attention aujourd’hui, c’est la bataille entre « les héritiers disciplinés ». C’est-à-dire, la bataille entre le bloc Guikahué, le bloc Thierry Tanoh et le bloc Thiam. Ici, la guerre n’est pas ouverte. On parle peu et on s’expose moins. Mais dans la réalité, la cohabitation n’est pas familière dans le contrôle des Terroirs. Chaque défaut chez les uns est considéré comme victoire pour les autres et les partisans ne tardent pas à brandir les critères d’éligibilité, même erronés, comme arme de guerre. Autrement dit, tous les moyens sont bons pour nuire.

La guerre de leadership par mouvements de soutien interposés. 

Généralement présentés comme des organes secondaires des partis politiques, les mouvements de soutien se sont révélés être des structures aux méthodes et aux objectifs bien plus complexes. En réalité, la véritable fonction des mouvements de soutien reste l’encadrement d’une catégorie de militants et sympathisants en vue de l’obtention de leurs suffrages lors des batailles internes et externes. Cela se voit à travers, la marée verte pour Jean Louis Billon, les Amis de Thierry Tanoh, les amis de Guikahué…

Les animateurs de ces mouvements de soutien profitent de chaque instant pour tenter de convaincre le plus grand nombre de militants pour la cause de leurs leaders. C’est ainsi que les événements du 06 novembre 2021 marquant le lancement officiel des activités de «LA RENNAISSANCE DU BÉLIER » auront eu une conséquence inattendue pour le Parti démocratique de Côte d’Ivoire : l’adhésion spontanée de dizaines de milliers de personnes, traumatisées par les nombreuses crises profite bien à Thiam.

Passé l’effet de surprise, beaucoup de militants du parti démocratique de Côte d’Ivoire se sont demandés si cette arrivée de Thiam était réellement une aubaine? En effet, la structure électorale du parti, en période de préparation de congrès, se trouve considérablement modifiée. Les « réseaux » internes existants, les adversaires du fils prodige de  Yamoussoukro au contraire voient dans cette arrivée un facteur de bouleversement de la vie du parti qui pourraient durablement changer la donne. Pièces maîtresses dans la conquête du pouvoir d’Etat en 2025, Thiam peut compter sur le soutien de la communauté internationale.

Depuis qu’un groupe de parlementaires a fait savoir par le canal du député maire de Tiassalé, son intention d’introduire une proposition de loi portant retraite politique à 75  ans, les prétendants au trône du sphinx de Daoukro se bousculent et se donnent des coups parfois très nuisibles. En vérité, ces bouleversements internes sont redoutés par certains cadres comme Guikahué, puisqu’ils rendent plus difficile le contrôle de la structure et augmentent les « zones d’incertitude ». Quant à la réaction que peuvent provoquer ces querelles sur les militants habitués à la discipline du parti, la question principale qui se pose alors est de savoir comment canaliser cette situation.

Avec un Guikahué qui a perdu la confiance de la jeunesse depuis l’affaire «agression sur certains membres du bureau de la JPDCI urbaine», Avec un Jean Louis Billon affaibli par sa démarche peu  orthodoxe, Thiam ou Thierry Tanoh pourraient alors obtenir les bénédictions du roi octogénaire de Daoukro. Par ailleurs, ces bénédictions paraissent suffisantes pour provoquer une lame de fond permettant de jouir de la majorité militante lors du congrès ou de la convention prochain(e). Le Silence, la discipline et la loyauté de Thierry Tanoh pourraient être particulièrement appréciés par le couple Bédié et les anciens.

Certains observateurs pourraient se poser la question suivante: comment le parti démocratique de Côte d’Ivoire, théoriquement porteuse de l’idéal démocratique peut-il s’accommoder de ce type de fonctionnement basé sur la monarchie AKAN ? La réponse, teintée d’un froid pragmatisme, pourrait être celle-là : il n’y a pas de vie politique possible, dans nos démocraties Africaines, à l’extérieur des partis politiques. Or, ces machines à l’organisation redoutable ont été créées pour broyer leurs adversaires et non pour favoriser la démocratie en leur sein.

La prochaine Analyse sera consacrée aux atouts et faiblesses des différents prétendants à la tête du pdci dans le contexte « l’après Bédié »

nationalisme idéal
analyste politique  

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