Guerre en Ukraine : Satan, maudit dans les sanctuaires mais applaudi dans les rues en Afrique
Depuis le 24 février 2022, date qui marque le début de l’invasion russe en Ukraine, on a vu Moscou recourir fortement à des avions de chasse, des hélicoptères, des chars, des blindés, des navires. Si la guerre médiatique fait rage chez les belligérants, le missile nucléaire russe, Satan 2 fait couler beaucoup d’encre et de salive en Afrique.
Bombardement en Ukraine
La guerre en Ukraine cristallise les attentions et continue de faire le chou gras des médias sur les 05 continents, l’Afrique participe timidement à cette guerre. L’influence financière, et militaire en occidentale en Afrique y est certainement pour quelque chose. Les Africains, pour la plupart reconnus pour leurs croyances religieuses, maudissent généralement Satan et louent Dieu. Sauf que cette fois-ci les manœuvres russes en Ukraine divisent. Les pros-Otan fustigent l’attitude de Vladimir Vladimirovitch Poutine, et les Anti-Otan se font de plus en plus séduire par le missile nucléaire russe, Satan 2.
La rue et les sanctuaires africains ne prêchent pas le même évangile. Alors que l’Afrique de l’Ouest est fortement immergée dans les coups d’Etats au Mali, en Guinée Conakry avec un violent vent de sentiments anti-Français. La crise en Ukraine met à nue l’impuissance des pays qui sont dans le viseur de la jeunesse sahélienne. Les sanctions de la CEDEAO approuvées par l’Elysée sont loin de faire peur aux juntes ouest-africaines. La Côte d’Ivoire a toujours en mémoire le mauvais souvenir des frappes militaires françaises en 2011 sur son territoire, et le délogement de l’ex- président de la république, Laurent Gbagbo. Les quotidiens maliens et burkinabè dénoncent le deux poids deux mesures de la posture de l’Otan dans la guerre Russo-ukrainienne. En outre, faut-il clarifier que les forces armées burkinabè, et maliennes peinent depuis plus de 06 ans à bouter le terrorisme hors de leurs frontières. Les hécatombes, le déplacement massif des populations à l’interne et l’extérieur des pays se chiffrent par million. Le Burkina Faso à lui seul compte plus d’un (01) million de déplacés internes. La jeunesse sahélienne et subsaharienne pour la plupart subit de plein fouet l’annexion de la Libye en 2011 par l’Otan. Ces ‘‘sorciers d’hier’’ qui ont déstabilisé le pays de Mouammar Kadhafi étaient sans pitié, sans un plan de service après-vente.
Le »sorcier » d’aujourd’hui suit les traces de son prédécesseur
La guerre en Ukraine est une guerre géopolitique, elle n’est pas nouvelle. Le »sorcier » d’aujourd’hui comme celui d’hier privilégie ses intérêts. C’est malheureux que des civils en pâtissent, mais rien de nouveau sous le soleil. Une fois de plus, le racisme a fait parler de lui en Ukraine. « Il n’y a aucun moyen d’éviter les questions autour du racisme profondément ancré dans les politiques migratoires européennes quand on voit à quel point les réactions des gouvernements nationaux et des élites de l’UE sont différentes face aux personnes qui tentent de rejoindre l’Europe », a écrit sur Twitter Lena Karamanidou, chercheuse indépendante sur la migration et l’asile en Grèce.
Bamba Soualio, un Ivoirien vivant avec sa femme Fofana Rokiatou, raconte leurs mésaventures. « On a cherché, parcouru des kilomètres pour pouvoir sortir mais c’est impossible. Ceux au moins qui ont des parents de l’autre côté là- bas(en Pologne, ndlr), leurs parents essayent de traverser la frontière pour venir les chercher pour partir. Parce que si tu as un parent qui a la possibilité de venir te chercher, tu ne peux pas refuser cela. Vraiment on a besoin d’aide. Ce n’est pas du tout facile. C’est ce que j’avais à dire. Bon voilà ça ! Si vous pouvez nous aider ça va nous faire plaisir.», a décrié Bamba Soualio courant 23 février.
Les étudiants et travailleurs africains n’avaient pas le droit de quitter l’Ukraine. Le mot de passe pour rejoindre la Pologne ou les pays frontaliers était la »peau blanche ».
Les Etats africains, champions olympiques en nonchalance, comme sur d’autres fronts, ont réagi tardivement dans l’évacuation de leurs ressortissants. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa est l’un des rares présidents du continent africain à avoir réagi à l’attaque russe en Ukraine.
La vie humaine ne vaut-elle rien ?
