A LA UNE AFRIQUE 

Guinée Conakry: pour éviter que la France s’accapare de leur pays, soussou et peul, se livrent la guerre.

Et si le cas de la Guinée Conakry, pouvait servir de cas d’école ? Depuis quelques jours, le pouvoir guinéen est en proie à une manifestation populaire qui a failli inquiéter le président de la république, Alpha Condé. De quoi, il s’est agit et pourquoi cette colère ? Notre analyse.

Pourquoi ce tumulte en Guinée Conakry?

Le président Alpha considère que la constitution qui l’a porté au pouvoir, est devenu vétuste et qu’il lui faut apporter quelques touches, mais l’opposition y voit, une malice de la modifier à ce qu’elle lui permette de briguer, un troisième mandat.

Elle n’a pas arrêté d’attirer son attention sur le risque d’un tel projet majeur. Comme, cette opposition ne voit rien venir et la date de cette retouche approche, elle a appuyé sur la gâchette et voilà, les conséquences. Soulèvement populaire où on dénombre des morts.

Il faut le souligner, la Guinée Conakry regorge de tant de richesses, cependant sa population vit dans l’extrême pauvreté. Tous les présidents qui se sont succédé, n’ont pas apporté le bien-être à ce peuple, composé de soussous et de peuls. Depuis le « non » du président Sékou Touré, ce sont les soussous qui gouvernent, parce que le commerce se trouve entre les mains des peuls. Chaque fois que les élections présidentielles approchent, le président issu des soussous, fait tout pour empêcher l’accession des peuls. C’est ce qui explique, la montée de ces manifestations animées par les peuls avec à leur tête, Cellou Dalein Diallo.

Même s’il était encerclé par les forces de l’ordre, les consignes sont données et d’autres leaders activent le levier. Ils ont testé et ils attendent la suite. Si ce bras de fer se renouvelle, qui sera le plus grand perdant ?

Cellou Dalein Diallo, au service de la Guinée Conakry ou de la France…?

Les observateurs de la vie sociopolitique, estiment que Cellou Dalein Diallo serait l’homme des français et les soussous estiment que, coopérer avec la France serait un danger pour leur pays. Après avoir dit « non » au Général De Gaulle et revenir aussi facilement avec cette France, serait trahir la mémoire de ceux qui ont épargné la Guinée Conakry, l’esprit colonisateur des politiques français, d’où, la raison de leur résistance.

On rappelle que tous les taxis rouges qui circulent dans la ville d’Abidjan, appartiennent en grande partie à l’opposant guinéen Cellou Dalein Diallo, donc, il a l’appui du pouvoir ivoirien qui lui sert de trésorerie pour mener son combat. Qui dit Ouattara, dit la France, donc ceci explique cela.

Si le mobile des revendications, c’est la réforme de la constitution en partie, c’est parce que le président Alpha n’a pas préparé sa succession et voit, l’arrivée des peuls. Que faire ? Tous les soussous le tiendraient pour responsable si toutefois, le pouvoir d’état leur échappait.

Quel avenir pour Conakry…?

Les yeux du monde entier sont braqués sur le pays du puissant Sékou Touré. Celui qui, pour son indépendance, a préféré garder sa pauvreté et dont la succession pose aujourd’hui, problème. Mais, les peuls sont aux aguets, pour peu que le morceau tombe, ils le récupèrent.

Mais le constat que l’on fait, est-ce que le cas de la Guinée peut-il servir aux autres pays comme la Côte d’Ivoire ? Attendons de voir, nous avancer, serait synonyme de complicité.

                                                                                                           Joël ETTIEN

                                        Directeur de publication : businessactuality.com

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