élections locales en Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

Il faudrait tenir compte de ce qui sortirait des urnes.

Ce matin, les ivoiriens se rendront dans les urnes pour élire ceux qu’ils croient capables de leur dessiner un cadre de vie meilleur. Ils ont le portrait de ceux-là. Il faut tenir compte de ces choix. Il ne faut pas faire semblant pour tout chambouler.

C’est dans une matinée brumeuse, d’un samedi 2 septembre 2023, calme que les ivoiriens se lèvent pour s’apprêter à retrouver leur carte d’électeur afin d’aller accomplir leur devoir citoyen. Le silence qui occupe cette matinée semble indiquer que la politique, telle que pratiquée, s’éloigne de temps en temps de ces ivoiriens.

A partir de ce matin, ceux qui retrouveront leur carte d’électeur, iront voter pour deux catégories, le maire et le président de région. La campagne est finie depuis jeudi à minuit, maintenant on attend les griefs de ceux qui, manquent de maîtrise vont crier au voleur et certains de ceux qu’ils ont arrosé de quelques billets de banque, à force de crier, vont pousser les esprits faibles à se laisser tomber dans la violence et ça sera sauve qui peut dans certaines localités.

Le parti politique au pouvoir n’a aucunement pas d’intérêt à ce qu’il y ait le moindre couac, car on sait quand ça commence, mais on ne sait pas quand ça finit et on ne maîtrise pas les conséquences. Le printemps africain qui n’a pas fini son chemin de La Croix, est encore frais dans l’esprit et personne n’est à l’abri.

Les plus puissants de ce monde sont tombés un matin, à leur propre surprise. Il faut donc faire très attention car un peuple qui se croit trop martyriser finit par lâcher et suivre une cadence.

C’est pendant ces périodes d’élection que souvent ça bascule dans la violence et nourrissent des appétits militaires pour faire des coups d’état. Il faut en tenir compte et éviter, en voulant tellement faire plaisir à des mandants, qu’on pousse le peuple dans les rues. Si cela doit se faire, il faudrait que cela soit des liesses de joie et non de protestations.

L’atmosphère sociopolitique en Afrique noire est trop délétère, inutile de lui donner à manger pour nourrir ses sombres festins de balayage.

Les ivoiriens vont se rendre dans les bureaux de vote pour tenter de choisir leurs élus, il faut respecter leurs choix. Sur le sujet, le président de la commission électorale indépendante ivoirien s’est beaucoup évertué à rassurer, mais il y a un fossé entre les paroles et les actes.

Le temps est enrhumé, il ne faut pas le pousser à tousser pour produire la poussière de revendications. Il faut obéir aux résultats issus des urnes.

La situation n’est plus à la satisfaction d’un clan, il faut donner ce qui proviendrait des urnes pour éviter de réveiller les vieux démons somnolents et dont leur réveil peut susciter des rancœurs.

Tout le monde rêve d’avoir une vie meilleure et comme dans leur démocratie, c’est l’élu qui en a la charge, il faut respecter ce choix. On attend.

                        Joël ETTIEN 

             Directeur de publication: businessactuality.com

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