Insécurité commerciale à AbidjanA LA UNE AFRIQUE 

Il faut penser à la formation des cadres.

Le monde bouge à une vitesse incroyablement vertigineuse et il faut que les présidents africains songent à la formation de leurs cadres, pour tenir la dragée haute.

Le manque de formation des cadres africains, surtout dans l’espace francophone, constitue un frein pour son développement. Ainsi, les chefs d’état africains sont toujours obligés de faire appel à des expertises étrangères qui leur revient très chères. Le service après-vente coûte plus cher aux états africains, parce que justement, les cadres africains sont formés à moitié pour qu’on leur fasse appel.

L’état de Côte d’Ivoire veut construire un “métro” à Abidjan, mais qui va assurer la maintenance ?  Ce sont encore ces techniciens européens ou chinois qui assureront la  maintenance. Dans le cas d’espèce, les exemples sont légions en Côte d’ivoire. Si, la RAN (régie ferroviaire Abidjan-Niger) ne fonctionne plus, c’est justement parce que le gouvernement de l’époque, avait fait confiance aux français pour la maintenance et comme ils coûtaient trop chers pour l’entretien onéreux du réseau ferroviaire, les trains de transport de personnes ont cessé de rouler si ce n’est les trains marchandises, les rails défectueux.

Il faut absolument que les chefs d’État africains songent à la réelle formation qualitative de leurs cadres, pour éviter ces mains d’œuvres étrangères.

Pour la construction du métro, il ne faut pas que les ivoiriens soient simplement des assistants, mais des techniciens capables d’assurer la maintenance. S’ils ne font pas confiance aux médecins et praticiens hospitaliers, c’est parce qu’ils savent certains ne sont pas bien formés et quand ils tombent malades, ils préfèrent quitter le pays pour aller se faire soigner en Europe ou dans les pays arabes.

Il faut mettre l’accent sur la qualité de la formation pour que ces pays africains soient autonomes et capables de prendre leurs responsabilités pour assurer le destin de leur pays. 

Le changement de l’ordre mondial est une noble occasion de diversifier ses partenaires au développement. Il doit permettre aux décideurs africains de savoir choisir leurs nouveaux alliés. Il faut que les pays africains cherchent d’autres partenaires sincères pour dispenser une bonne formation de leurs cadres. La Russie arrive. La Chine aussi s’ouvre ainsi que la Turquie, alors si les anciens alliés n’ont pas été honnêtes pour former qualitativement les cadres africains pour que ces pays leur soient dépendants, pourquoi ne pas essayer d’autres ?

                                         Atchory Alexandre

                            Correspondant permanent à Abidjan

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