documents de naturalisation en Côte d'IvoireCÔTE D'IVOIRE 

Il faut revoir le mode d’acquisition de la nationalité aux étrangers.

A-t-on besoin de naturaliser autant pour prendre des précautions politiques à l’avenir? Les informations en notre possession font état d’une vague de naturalisations d’étrangers en Côte d’Ivoire. On se demande les raisons. Il faut revoir le mode d’attribution de la nationalité à ceux qui en font la demande.

C’est vrai que tout étranger dans un pays qui s’y sent bien peut demander à se conformer aux règles juridiques de ce pays mais en Côte d’Ivoire, on a cette impression que l’étranger est naturalisé comme si c’était pour des besoins politiques, se cherchant un bétail électoral. Et comme si ça ne suffisait pas, beaucoup de jeunes à qui on attribue ce précieux sésame, vont mourir dans les eaux en emportant le nom de ce pays.

Prenons le cas de certains jeunes qui ont pu franchir les risques et qui se retrouvent à Paris, ils vous disent que pour acheter les documents ivoiriens, il faut se rendre dans certaines communes où l’état civil est complètement corrompu et qu’il vous suffise de donner de l’argent, ils vous remettent tous ces documents en un temps record.

Si c’est pour des besoins électoraux, ceux-là ne pourront pas voter puisqu’ils vont tous à la mer et les voilà souiller l’image de la Côte d’Ivoire. Alors qu’on retire la fabrication des passeports à la société SNEDAI qui appartient à Adama Bictogo, cela ne résoudrait pas le problème.

Dans aucun pays au monde, on n’accueille des réfugiés avec des maisons construites en briques mais on les reçoit sous des tentes, parce que si le danger qui les poursuit est endigué, ils vont retourner logiquement chez eux, mais au nord de la Côte d’Ivoire, c’est tout autre. Plusieurs milliers de réfugiés sont logés dans des maisons en dur, avec toutes les commodités que l’ivoirien de souche ne peut pas se permettre et tous les jours, ce sont des milliers d’autres, qui arrivent. Qu’ils soient poursuivis ou pas, ils atterrissent sur le sol ivoirien à partir du nord. C’est quoi le mobile de cette générosité et de cette hospitalité qui a coûté très cher à certains ivoiriens pendant les crises passées?

Le gouvernement semble avoir pris la mesure et veut combattre, de ce qui est devenu un fléau mais ils arrivent en masse et c’est tous les jours. Ceux qui n’ont pas eu la chance d’être hébergés ou qui désirent finir leur course à Abidjan, et qui n’ont pas de logement, dorment à la belle étoile et à la triste saison chamboulée par le changement climatique où il pleut dans des saisons où on s’y attend le moins.

Les crimes, les viols, les vols, les rites, l’insécurité grandissent. Ceux qui ont les moyens dans les villages et villes, s’achètent des terrains et dès que la situation devient autre, ce sont des bagarres qu’on appelle, les litiges fonciers qui vont provoquer d’autres guerres.

Vouloir donner l’impression aux ivoiriens que chacun a son étranger qui l’accompagne pour l’effrayer afin de gagner des élections, à force de poursuivre quelqu’un qui a le dos au mur, la riposte peut être fatale.

Des communes sont connues pour la faiblesse de leur état civil à l’égard de l’étranger qui vient solliciter l’acquisition de la nationalité ivoirienne, pourquoi ne pas prendre le taureau par les cornes à la base, aux racines et le ministère de l’intérieur sait tout. Si le gouvernement en a pris de la graine c’est que ce phénomène existe réellement, mais en même temps, il sait par où commencer pour l’enrayer, mais entre les discours politiques et la réalité, il y a un grand fossé.

                     Joël ETTIEN 

     Directeur de publication: businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment