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L’inconscience dans la gestion, un des retards de l’Afrique.

On a toujours accusé les blancs d’être la source du retard de l’Afrique, mais il faut s’interroger sur le comportement de nos dirigeants dans la gestion des richesses des pays africains.

Les européens n’enseignent pas la corruption comme mode de gestion ou de gouvernance aux dirigeants africains, mais comment se fait-il que quand un cadre parvient à une responsabilité, tout son souhait c’est de voler l’argent, de piller? Comment l’enrichissement illicite devient une contagion dans la mentalité des leaders africains ?

Dès qu’un cadre africain parvient à une personnalité, tout ce qui lui vient à l’esprit, c’est de voler pour s’imposer socialement comme un dieu et multiplie les gabegies. A voir le comportement des chefs d’état, dès qu’ils parviennent au sommet, pour partir de la société civile, ils s’éternisent au pouvoir et souvent se font balayer par des coups d’état.

Au Ghana, une ministre s’est fait voler plus d’1$ million chez elle à domicile. Comment se permettre de garder une telle somme d’argent à domicile ? Comment sont formés ces dirigeants qui confondent les biens publics à leurs propres biens personnels.

Voilà qui met en retard l’éducation et la santé en Afrique. Les directeurs généraux, ministres volent l’argent qui devrait servir à développer des infrastructures routières, médicales, éducatives, des emplois, des logements sociaux, etc. Comment comprendre cette désinvolture ? Chaque président français élu qui vient en Afrique, fait des constats et en déduit que les africains sont la source de leur propre retard. La preuve, comment une ministre peut-elle garder une telle somme d’argent à son domicile pour se faire voler par son personnel ?

Macron n’avait-il pas raison lors de son voyage à Ouagadougou qu’aider l’Afrique avec des milliards ne servirait à rien? Si les africains donnent la chicote aux autres pour les flageller, ils n’hésiteront pas. En fait, les africains ne savent pas tricher. Ils font tout dans l’excès. Même dans la nourriture, ils sont gourmands. Quand ils mangent simplement, il faut les voir, s’acharner pour se remplir la panse, pour ne pas que les autres en bénéficient. Quel égoïsme!

Au Ghana, la ministre qui s’est fait voler le million de dollars, comment pour une grande responsable, confond la banque à disposer sur elle, une telle somme d’argent, alors qu’il est formellement interdit de disposer de plus de 1500 $ chez soi à domicile. Il y a des délits que ces personnalités commettent, qu’une fois rendus publics, les autres se moquent royalement des noirs.

Au Gabon, une autre personnalité qui transportait dans sa voiture des milliards en diverses coupures et à la fin, il s’en est sorti indemne sans aucune poursuite judiciaire. 

En matière de gestion du bien public, ils n’ont aucune retenue.

La faiblesse de la justice africaine qui, face à la gabegie, aux détournements abusifs, à la corruption galopante commis par les personnalités, favorise le retard de ce continent riche et pauvre par la faute de la gestion de ceux qui ont sa répartition. En Côte d’Ivoire, le président Ouattara a créé un poste ministériel de lutte contre la corruption, que peut-il faire, quand il s’agit d’un de ses collègues, si ce n’est pour aller traquer les faibles? Jusque-là, il n’est pas capable de publiquement dénoncer ses hauts responsables de tous les milieux et les traduire en justice. Il suffit simplement de voir les constructions anarchiques des immeubles et autres maisons d’habitation, aucune suite n’est donnée et ça continue.

La prise de conscience à ce niveau, ne s’enseigne dans aucune école ou université, mais c’est au niveau de la conscience personnelle et si celle-ci, n’existe pas, que faire ?

Comme la guerre, c’est dans le cerveau des africains, qu’il faut extirper la notion de la gabegie, de la corruption, des détournements des deniers publics, mais aussi, la liberté de la justice. Le comportement de cette minorité qui gère les biens publics, ne donne-elle pas raison à celui qui a dit que l’Afrique noire est mal partie?

A vos marques, car il n’est pas encore trop tard, c’est une question de conscience personnelle.

                                 Joël ETTIEN 

                 Directeur de publication: businessactuality.com

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