insécurité à AbidjanCÔTE D'IVOIRE 

Insécurité-Abidjan: A qui incombe la faute ?

Depuis quelque temps, on assiste et/ou on entend ça et là, des crimes crapuleux et surtout quand cela vient des forces censées assurer la sécurité des populations, il y a lieu d’être inquiets et de permettre à tous d’aller dans tous les sens, dans les analyses. Tantôt, le gendarme aurait refusé de donner l’argent au chauffeur pour sa prestation et ce dernier lui aurait crié dessus, tantôt, c’était pour un problème de monnaie.

Comme c’est la fin qui justifie les moyens, on aura que la seule version du gendarme dont il dit qu’il était ivre d’alcool, ce soir-là. Le défunt ne pourra pas livrer sa version et en plein quartier de Jean-Paul 2, à 19h, on lui tire dans le dos, deux balles, en pleine circulation.

Certains disent que le défunt Karamoko Fofana, chauffeur aurait refusé d’obtempérer aux injonctions du gendarme qui lui ont valu cette mort brutale. Il y a trop de versions. Quand on est force de l’ordre, on se maîtrise et on n’incite pas la population dont on est censé protéger, à la mort. Pour ceux qui habitent la commune de Yopougon, ils ont souffert hier 5 novembre 22, à la suite de l’assassinat de ce chauffeur de taxi communal qui a motivé, suscité un arrêt de travail de tous les transports de personnes et il fallait être sur le terrain, pour vivre ce calvaire. C’était l’anarchie, la paralysie totale. Aucun moyen de transport n’avait le droit de circuler.

Un gendarme a tiré à bout portant sur un taximètre et ce dernier a rendu l’âme sous le champ, c’est tout à fait normal que ses collègues manifestent leur mécontentement aux autorités et c’est la population qui en paie le prix. Pour une distance de 5 km, nous avons passé plus de 5h, ce que nous faisons d’habitude en 30 mn, quand il n’y a pas de bouchon. Yopougon n’avait aucun accès et de leur colère, les chauffeurs ne voulaient même pas voir d’autres circuler dans leur espace et ils avaient raison et ils avaient bloqué tout et c’était l’anarchie.

Du coup, tous ceux qui avaient leur voiture garée dans leur parking, étaient obligés de les faire sortir et c’était l’enfer sur terre à Yopougon.

Nous enregistrons le deuxième crime commis par des gendarmes, une fois, à N’zianouan, une localité à quelques kilomètres de la ville d’Abidjan, on ne sait pas le motif, mais un gendarme a tiré sur son collègue et voilà qu’un autre tire à bout portant sur un pauvre taximètre. Peu importe les circonstances car les avis divergent, que le gendarme réclame sa monnaie ou que le chauffeur ait posé un refus, se disant être dans ses droits, ouvrir le feu sur un individu sans arme, voilà les conséquences. Non seulement, ce gendarme va faire la prison et risque de se faire radier de l’effectif de cette corporation.

Tout le monde devient nerveux surtout à Abidjan et il faut chercher les causes, sinon à cette allure, une colère populaire n’est pas loin et ses conséquences seront gravissimes car le pays étant infiltré par des terroristes, ils s’en profiteront pour faire des grabuges.

Sans compter les autres crimes rituels commis dans le pays, on peut sans risque de se tromper, qu’il faut revoir cette politique d’immigration et de cohabitation qui surchargent la ville d’Abidjan. Abidjan est surpeuplée et tout le monde y devient nerveux et c’est à partir de la colère que naissent les grandes révolutions.

L’insécurité galopante qui inquiète la population d’Abidjan peut pousser celle-ci, à des actes dont personne ne peut mesurer les conséquences. La vie fait peur. La faute incombe aux autorités politiques de ce pays qui refusent de transférer la capitale politique et administrative dans une autre ville, pour restaurer la qualité de vie à ceux qui resteront à Abidjan.

Hier pour ce qui s’est passé à Yopougon, si cela se répète, la population va descendre dans les rues pour manifester son ras-le-bol et on ne sait jamais, quand cela s’arrêtera.  

C’était un weekend qui n’a pas profité aux habitants de la cité de la joie, Yopougon.

Nous apprenons que le mardi 8 novembre, le procureur militaire Ange Kessi, se rendra sur les lieux pour une reconstitution des faits et rétablir la vérité.                                           

Joël ETTIEN
                    Directeur de publication: businessactuality.com

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