L’absence des intellectuels occasionne la dérive.
Les intellectuels ivoiriens ont-ils démissionné de leur fonction d’éveil de conscience ? Le débat du rôle de l’intellectuel ivoirien doit être au centre des préoccupations intellectuelles. On constate trop de déroutes dans le pays au plan éducatif et même social, qui doivent interpeller les intellectuels.
Un intellectuel c’est qui ? Un intellectuel est celui qui réfléchit quand tout le monde se préoccupe de la promotion de la médiocrité, comme cela a été le cas depuis plus d’une dizaine d’années, quand l’école ivoirienne se trouvait très mal en point, les enseignants ont démissionné et les enfants se sont retrouvés en épave morale.
Ceux qui ont pu obtenir des bourses d’étude pour venir en Europe, beaucoup n’ont pas pu tenir et se retrouvés dans la nature, ne voulant plus retourner au pays. Autant de gâchis pour l’état qui se retrouve dans la honte.
La morale et le civisme ne tiennent plus en Côte d’Ivoire où c’est le plus riche en finance et matériel qui dicte la marche à suivre. Cet intellectuel qui devrait servir d’éclaireur, son absence pose plus de problèmes qu’il en résout.
Tout le monde se dirige vers la politique où ne rend compte à personne, le peuple subit. Ce sont les plus nantis dans les poches qui sont sollicités en longueur de journée. Le grand dealer du village qui a plus de moyens financiers, quand il arrive faire du blanchiment de son argent par des actions sociales, l’intellectuel se terre. Finalement, le rôle et l’importance de l’intellectuel ivoirien sont galvaudés et le peuple ivoirien n’a plus de visibilité. Les politiques ont ravi ce rôle important. Comme une plaie, la dérive est totale.
L’avènement des réseaux sociaux qui pouvaient leur permettre de reprendre du poil de la bête, là aussi, ils n’ont pas pu reprendre la main et ce sont des influenceurs, des blogueurs qui sont devenus, les célébrités et stars derrière qui certaines chaînes de télévision, courent pour des émissions de grandes audiences rien que pour narguer les professionnels qui sortent des grandes écoles.
A force de ne plus exister, quand on pose la question aux jeunes qui s’est un intellectuel, incapable de donner le vrai sens.
Le monde va-t-il à sa perte ? Nous voudrions que les intellectuels reprennent leur place pour apporter leur savoir à la jeunesse qui n’a plus de repères et qui se perd.
Ce sujet nous préoccupe que nous y reviendrons. Nous serons aussi preneurs de ceux qui pourront nous édifier sur cette absence qui occasionne des pertes énormes morales.
Koné Bintou
Afrique de l’Ouest
