Le PDCI doit relire ses textes fondateurs.
Il faut que les responsables et militants du PDCI relisent les textes fondateurs de leur parti et comprennent qu’il n’a pas été créé dans l’opulence et dans la bourgeoisie. Il a été créé pour répondre aux actes impérialistes.
Quand on regarde le PDCI agir on a l’impression qu’ils sont tous nés avec la cuillère en or dans la bouche, on les invite à lire les textes qui ont fondé sa naissance et c’est à Bamako au Mali, Mali qui est devenu un vrai état indépendant. Le comité d’organisation, les supporters de Thiam ont fauté qui ont emmené ce désordre et qui a permis à la justice de mettre de l’ordre afin d’éviter le désordre.
Il faut enseigner les textes de ce parti à ses militants qui ne sont que des suiveurs, des supporters épris d’émotion parfois qui les éloignent de la réalité. Houphouët Boigny n’a pas créé ce parti pour en faire des bourgeois, mais des vrais combattants pour la liberté, en apprenant l’acquisition et la maîtrise de la démocratie à ses membres. Malheureusement, quand il lui a semblé atteindre l’objectif, il n’a pas eu le temps de forger cette lutte à ses militants se disant qu’il a fait la plus grande partie et que ses fils devraient jouir des fruits de cette lutte. Il n’a pas formé ses militants qui jouissaient de l’opulence dans l’opulence. Ils ont tous suivi le vieux sans se dire qu’il a traversé des vertes et des pas mûrs. La direction du parti depuis n’a jamais songé à former que de jouir dans l’euphorie des week-ends à travers des sorties populaires pour encenser ses dirigeants.
Mais Houphouët Boigny était plus radical et « têtu » et qui a pu convaincre beaucoup de pays à singer son mode politique et c’est pourquoi, le RDA accompagne certains pays africains qui en ont senti son essentiel, mais d’où vient ce laxisme d’attendre que le feu consume la maison avant de réagir?
On a cru qu’il y avait au sein de ce parti des vrais stratèges, mais ils sont tous corrompus et donnent l’impression de fils à papa, les enfants gâtés. Chacun veut s’accrocher à des privilèges d’une seule sueur, sans savoir comment fonctionne un parti politique et dès qu’il y a un obstacle, on recule sous le fallacieux prétexte que le parti est un parti de paix et de tolérance.
On ne demande pas de tout casser, mais qui n’a pas vu venir ce report? Seuls les naïfs en ce moment ne font pas de la politique. Dans un état de droit, on ne peut pas laisser prospérer le désordre, l’injustice, c’est en ce moment que la justice rentre en jeu une fois qu’elle est saisie par une des victimes.
Ils cherchaient quel consensus? Laisser chacun dans la compétition et laisser libre court aux militants de choisir leurs candidats, où était le problème? Le candidat qui s’en sortait avec plus de voix à la proportionnelle était déclaré vainqueur. Le comité d’organisation a préféré le désordre à la vérité qui les a rattrapés. Maurice Kakou Guikahué, Jean-Louis Billon, Thierry Tano pouvaient librement aller à cette élection et le meilleur en sortait vainqueur, en plus ce n’est qu’un parti politique.
On va encore accuser le pouvoir. Il a ses défauts certes, mais c’est la justice qui a agi, peut-être que la proximité de l’exécution a coïncidé avec le weekend, mais il fallait s’y attendre.
Ils se sont éloignés sans incident mais il ne faudrait pas laisser les militants partir, sans leur dire que la faute revenait de droit au comité d’organisation et aux sympathisants du candidat Thiam qui en ont fait de trop.
Il faut relire les textes des fondateurs de ce grand parti qui n’a pas créé qu’à la seule sueur des baoulé, mais beaucoup par ceux de l’ouest et du nord. Vouloir s’attribuer un grand parti qui a dirigé ce pays durant des décennies avec l’aide de tout le monde, d’où vient subitement l’idée de les embrigader avec un seul clan?
Si le président Houphouët Boigny devait compter sur ses frères baoulé, il n’allait jamais gouverner qui l’ont livré aux colons, il lui fallut se réfugier chez les autres pour avoir la vie sauve. Aujourd’hui, tout est cuit, ils se lèvent pour dire que le parti PDCI est leur fétiche. Adorez-le!
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com