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Le prix de la trahison à des élections couplées.

Les ivoiriens viennent de faire le test de leur cohésion nationale à travers des élections couplées, municipales et régionales. Des têtes sont tombées et non des moindres, notre analyse. Le président du sénat ivoirien, Ahoussou Jeannot et le président du FPI, Pascal Affi N’guessan ont perdu ces élections qui marquent la fin de leur carrière. Dans une élection, il y a toujours des perdants et des gagnants, mais surtout des sacrifiés.

Le 2 septembre 2023, a montré un autre visage politique ivoirien. Les traîtres ont payé de leur traîtrise et les autres ont gagné parce qu’ils ont su prendre là où il était idoine de passer.

Ahoussou Jeannot, puissant cadre et transfuge du PDCI RDA qui vient de perdre son président Bédié, le peuple baoulé ne pouvait pas donner de victoire à celui qui le dit de lui-même qu’il a été fait par le défunt président Bédié, remporter une élection pendant qu’il est encore dans un placard, les militants du V baoulé ne peuvent jamais l’admettre. Il a payé cash et perd son leadership dans le V baoulé. Il doit pouvoir faire ses adieux à la politique et savoir en profiter pour prendre sa retraite.

Quant à Affi N’guessan, il ne pouvait pas gagner cette élection parce que son jeu politique n’a pas été clairement expliqué, donnant l’impression d’une vengeance à l’égard de son ancien mentor, le président Gbagbo. Le peuple agni ne récompense pas la trahison surtout quand celle-là, n’est pas bien expliquée. Il ne donne pas son dos pour grimper au fromager. Affi Nguessan a contracté une alliance de dernière minute et les agni du Moronou n’ont pas voulu être associés à ce que bon nombre considèrent de haute trahison. Comme si cela ne suffisait pas, à cause de lui, les actions sociales du député d’Arrah, N’guessan Ahondjon, n’ont pas été reconnues par sa direction. 

A tous les coups, il allait y avoir des surprises, mais celle du président du sénat en est une, mais pour Affi Nguessan, c’était prévisible. La dernière fois qu’il a été élu, il le doit au président Bédié qui, au soir même de la proclamation des résultats, il lui a fait appel à Daoukro pour négocier cette victoire pour son rôle joué pendant leur CNT.

Mais pour qui connaît très bien la région du Moronou, battre madame Aka Véronique à une élection, il faut se réveiller de bonheur car ses actions sociales parlent en sa faveur. C’est un baobab qu’on ne peut pas détrôner aussi facilement. Si elle avait accepté que sa victoire soit remise à Affi Nguessan, en son temps, c’est parce que cela vient du président Bédié, elle a digéré en réservant une grande partie de sa vengeance dans un coin de sa pensée. Le président Bédié est décédé, elle porte ce deuil. Son fils Bra Kanon est aussi décédé, elle porte le deuil, malgré tout, le peuple du Moronou lui a remis sa victoire. Tout le monde l’appelle: « la maman, la gardienne du temple ».

Il faut aussi dire que les actions sociales du député d’Arrah N’guessan Ahondjon et de madame Aka Véronique parlent plus que celles effectuées avec le budget du conseil de Affi Nguessan. 

Ces élections constituent un toilettage politique pour le parti au pouvoir qui ne doit plus rien à personne en ce moment précis. Ahoussou Jeannot, Affi Nguessan doivent apprendre à lire l’heure.

                           Joël ETTIEN 

        Directeur de publication: businessactuality.com

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