Village de IRACÔTE D'IVOIRE 

Le village de IRA, derrière Dabou, court de graves dangers.

La population de Ira est en danger. Ira était un campement devenu un gros village à 30 km de la ville de Dabou. En prolongeant la côtière, le nom de la route qui fait Abidjan et San-Pédro, après avoir dépassé la ville de Dabou, à droite des 30 km, on emprunte la voie non bitumée pour rejoindre le gros village IRA.

Nous y avons été conviés par une amie qui a décidé de vivre ses jours désormais dans ce gros village pour constater les branchements anarchiques électriques qui jonchent le sol et le manque d’accès dans ce village, qu’on appelle IRA.
En effet dans les années lumières économiques de la Côte d’Ivoire où coulaient le palmier à huile et l’hévéa, cette zone qui a encore les stigmates de cette floraison, n’était qu’un hameau où dormaient les travailleurs.

Quelques années après que ces plantations agropastorales ont commencé à donner des signes de fatigue, ce campement est devenu par la force des choses, un village. On y estime la population à plus 8000 âmes et le beau monde grouille dans ses affaires. C’est vrai que l’élargissement de ce village semble avoir surpris ses propres habitants, mais ceux qui y habitent ne sont pas prêts de le quitter et désirent y passer le restant de leur vie. La vie y est dynamique et tous se connaissent, presque. On y trouve des burkinabè, des ivoiriens de tous horizons, (agni, dioula, gouro, bété, peu d’adioukrou).

C’est ce gros village en construction qui court de gros danger avec les fils électriques et autres barbelés qui traînent à même le sol et qui peuvent à tout moment provoquer des accidents. Pourtant, il y a des poteaux électriques dont certains n’ont plus d’ampoules pour éclairer le village. Ils ont gardé leurs vieilles habitudes des branchements anarchiques et le danger est palpable et visible.

Comme il dépend de la région de Dabou, il ferait mieux que les autorités de cette ville, envoient des experts, pallier à tous ces risques.

On continue l’exploitation de l’hévéa et du palmier à huile, même si c’est en petites quantités que nous avons vu. 

Si, au demeurant, en procédant à la remise en ordre des fils électriques, on peut leur gratter la route, les dimanches, considérés comme jour de marché où le monde afflue, cela permettra aux voitures de transport de connaître des jours heureux.

IRA, nous rappelle les bonnes périodes de l’économie ivoirienne.  Les plus vieux bons temps de ce pays. C’était une bonne expérience et un bon partage pour une population très hospitalière.                                              

 Joël ETTIEN
                                              Envoyé spécial

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