Les cris
Et si mes cris, leurs cris, atterrissent dans la vase remplie d’amour
Ils crient, ils pleurent et c’est la sécheresse qui s’éternise
L’avenir n’est pourtant pas sombre et le beau perd sa beauté
Courage et sérénité, sont assis à attendre le convoi
La fête du retard pousse l’intelligence qui dort toujours
Mes cris et leurs cris, atterrissent dans le silence des prières
Chefs, rois, où êtes-vous?
Vers de terre, n’entends-tu pas mes cris ?
Fourmi qui sillonne les longs chemins de la survie
Mille pattes qui marche avec sa lenteur pensive de sa sagesse
Mes cris et leurs cris, cherchent à œuvrer dans la vie
Longtemps demeurer sur la dent du savoir, étouffant l’avenir
Mon cher ABO, regarde le ciel, le jour, le soleil et la nuit, les étoiles et la lune
Pourquoi, pourquoi, mes cris et leurs cris cherchent atterrissage ?
Mon dos est truffé de plaie par leur faute
Mes pieds sont lourds, mais pas de chaînes d’esclavage
Ma tête croupit dans les réflexions pour arrondir ma vue
Toc toc, mes cris attendent l’ouverture des savoirs
Quand j’écoute le soleil céder son siège à la lune
Le tam-tam qui me parlait, lutte pour me parler
Elles me regardent ces femmes vaillantes qui ont la clé de notre savoir
Le mythe et les esprits ne se parlent plus
La médisance et la foi, sont désormais ennemies
Mes cris et les cris veulent atterrir dans le bas-fond du savoir
Mes yeux ouverts mais je ne vois rien
Ma bouche perd ma langue pour alerter mon latin
Abo Nicaise, la vie te regarde c’est que tu es important
Offres lui ton talent, ton savoir et moi, je garde mes cris
Si tu savais pourquoi, je crie et leurs cris cherchent atterrissage
Tu serais une luciole pour éclairer le jour et moi, chercher le chemin de la nuit
Mes cris et leurs cris, cherchent la route du village.