Les ivoiriens en retard ?CÔTE D'IVOIRE 

Les ivoiriens seront-ils encore divisés en 2025?

Depuis que les sénégalais ont voté librement leur président au premier tour KO, le débat politique s’enfle en Côte d’Ivoire. Même si comparaison n’est pas raison, parfois il faut se poser les vraies questions pour avoir les bonnes réponses. La politique ne se fait pas sur la base des programmes de société, mais l’ethnie, le clan et la région et les ivoiriens sont dans des schémas, qui les enveloppent.

La Côte d’Ivoire n’est pas le Sénégal, l’avait dit en son temps, le courageux opposant charismatique Ousmane Sonko. En effet, il a parfaitement raison. En Côte d’Ivoire, la politique est bloquée, définitivement obstruée.

C’est normal que la frayeur s’installe dans le cœur des ivoiriens champions dans l’admiration des autres. 2025 arrive à grands pas et ce sont des supputations. Est-ce que ce qui se passe chez les autres, peut se produire dans le pays du président Alassane Ouattara ? Beaucoup d’ivoiriens rêvent de voir des jeunes accéder au pouvoir, mais ils sont où? Non seulement, on les appauvrit ou ils s’appauvrissent eux-mêmes. Quel jeune politique ivoirien a les moyens de se lancer dans une aventure qui nécessite de gros moyens financiers? La culture de la cotisation d’encouragement pour soutenir des courageux comme les Sonko au Sénégal, n’est pas encore dans le comportement des ivoiriens, donc le souhait de certains ivoiriens de voir un jeune accédé au pouvoir, n’est pas pour maintenant.

Les jeunes ivoiriens se plaisent à vénérer leurs patriarches, ce qui crée la confusion dans leur propre esprit. Tout jeune qui veut prendre ses responsabilités politiques, disparaît des radars et la crainte et la peur, les emballent.

En plus, les mêmes qui créent la psychose sont là. Il s’agit des présidents Ouattara et Gbagbo, moins le président Bédié qu’ils vont inhumer dans deux mois. Alors que, quand ils sont là, c’est toujours palabre et l’élection présidentielle est truffée si ce n’est pas de la violence qui entraîne des morts, ce sont des troubles et le pays se met aux arrêts pour leur faire plaisir. Ils aiment la violence.

Volontairement, le pouvoir a tué l’opposition qui, elle aussi, a tué le débat. Tout au point mort. L’animation politique ivoirienne est inexistante et ils s’y plaisent, jeunes comme vieux, parce qu’ils ont réussi à installer cette psychose dans la mentalité de leur jeunesse qui est plus bloquée et clouée. Certains observateurs font croire que cette situation est normale, parce que le régime Ouattara veille sur la sécurité, au point où, cette attitude donne l’impression de l’installation d’une dictature qui effraie, parce que pour peu, la justice sévit et c’est la prison. La liberté d’exprimer dans les rues, semble interdite et les gens préfèrent militer dans leur salon et rien n’aboutit.

La politique est bloquée et les perspectives d’une élection présidentielle crédible rassurante qui doit se tenir en 2025, la peur a déjà pris position dans les esprits. A qui la faute?

Les ivoiriens seront-ils encore divisés ou la chienlit va encore s’inviter dans leur quotidien en 2025? On peut tout se permettre, mais il faut le dire, la souffrance et la peur ne sont pas de l’assurance à donner à un peuple.

A l’approche, ils vont se fier à leur constitution que le sénat veut modifier pour le compte du pouvoir et ça va démarrer, les troubles sociaux et en voulant maintenir l’ordre, c’est le désordre qui va entraîner son lot de désastres. Pourtant, si ces politiques ont un amour pour leur pays et laissent les urnes choisir le président, tout se passera comme ce que nous avons assisté au Sénégal, mais comme on le dit, comparaison n’est pas raison et les autres avancent dans la sérénité et les ivoiriens croupissent sous le poids de la peur.

                             Joël ETTIEN  

   Directeur de publication : businessactuality.com

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