La Côte d'Ivoire et son économieCÔTE D'IVOIRE 

Les noms français des villes ivoiriennes continuent-ils de percevoir des royalties ?

La Côte d’Ivoire paie-elle des droits, des royalties aux propriétaires des terres portant des noms français ou autres nationalités ?

Il existe encore et de nos jours, des quartiers et des villes ivoiriennes qui portent des noms de familles françaises. Tenez-vous bien:

  • Marcory est un quartier célèbre d’Abidjan. Il tire son nom d’une famille française (Marc Ory), premier titulaire d’un titre foncier sur une partie de la commune qui portera son nom. Il était exploitant forestier qui utilisait le terrain dans le cadre de ses activités où il avait percé un canal qui partait de la zone du petit marché, jusqu’à la lagune, qui est devenu aujourd’hui, le remblais pour pouvoir évacuer ses billes de bois.
  • Anoumabo, le village d’Anoumabo à l’origine situé à Treichville (Comikro), tire son nom de Anoumabo au Ghana car les colons à la vue de ce site se rappelaient de cette ville du Ghana qui avait la même nomenclature, c’est-à-dire-dire bordé de cocotiers et où se trouvait des roussettes. Anoumabo signifie en langue akan, forêt d’oiseaux, aujourd’hui au Plateau, ces oiseaux trouvaient refuge sur ce site, avant de migrer à Blockauss et ensuite revenir au Plateau. A l’origine, le village d’Anoumabo au Plateau se nommait Dugbeyo.
  • Bietry est une zone résidentielle de luxe, dans le département d’Abidjan, en Côte d’Ivoire. Bietry est le nom du village Tchaman-Bietry du Goto Biya, situé dans la commune de Marcory, en zone 4. C’était aussi, le nom d’un exploitant forestier français. 

En Côte d’Ivoire, beaucoup de villes et de quartiers portent des noms français. Jacqueville, Port-Bouët, etc. 

Comme souvent, par devoir de reconnaissance, on paie des droits aux propriétaires, nous posons cette question, autant de villes qui portent des noms de familles françaises, est-ce que l’état ivoirien continue-t-il de reverser aux ayants droits, encore des droits.

A Paris, la Tour Eiffel appartient à une famille à qui l’état français payait des droits, même tomber dans le domaine public. Il y a plusieurs édifices du genre qui sont toujours rémunérés, c’est pourquoi, nous voudrions savoir si les familles des français continuent de percevoir des royalties.  

Est-ce qu’il n’est pas possible de procéder à donner des noms locaux ivoiriens à ces quartiers et villes ?

                              Joël ETTIEN

      Directeur de publication: businessactuality.com

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