Les vendeurs de terrains sont des criminels à sanctionner.
Les vendeurs des terres sont tous des criminels à condamner. Si la cohésion s’est retrouvée dans la nasse, c’est en grande partie à cause de la vente des terres dans certaines localités. Un peuple qui vit sur une terre depuis des siècles et qui les vend, devient un peuple avide. La plupart des palabres sont liées à ces conflits terriens.
Les conflits intercommunautaires qui enflent la cohésion sociale, sont dus à la vente des terres. A l’ouest comme partout où on trouve la terre fertile, les autochtones les ont toutes bradées, pour se marier à plusieurs femmes, pour des causes qui pouvaient attendre la mise en valeur de ces terres pour les résoudre.
On parle de réconciliation et de cohésion nationale en Côte d’Ivoire, mais le nid du problème, en grande partie, réside dans la vente des terres.
Les héritiers terriens qui ont vendu leurs terrains aux étrangers qui construisent partout des maison qui sont louées par ces mêmes vendeurs, souvent, le constat les révolte. A Abidjan, les ébrié qui sont les propriétaires terriens de la grande ville du district, seront chassés sous peu et pour des pêcheurs, où iront-ils ? Ils sont opprimés, compressés et ils continuent de vendre le peu de lopins de terre qui leur reste. C’est-à-dire que c’est un peuple qui est appelé à disparaître.
On entend dire que ces terres sont louées, mais pour combien d’années ? Une terre vendue, n’a pas de validité en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, l’État doit organiser tous ces chahuts bahuts pour éviter une autre guerre. La Côte d’Ivoire risque de devenir comme le conflit éternel qui oppose la Palestine et Israël où les autochtones sont privés de leur terre et en parler, on les tue comme des mouches et personne n’ose lever le petit doigt. Le cas de la Côte d’Ivoire va s’apparenter à l’Australie où, les européens ont chassé les aborigènes de leur terre et aujourd’hui, ils sont obligés de vivre très loin de leur terre natale.
La plupart des conflits dans ce monde sont liés à des problèmes de terre et si le pouvoir ivoirien ne prend pas les mesures dès maintenant, tout ce qu’il fera, sera comme de la peinture sur un mur qui ne change en rien le contenu de la maison.
Tous ces vendeurs des terres sont pour nous des criminels qu’il faut sanctionner, mais le hic, c’est que c’est par consentement que ces terres sont vendues et il sera difficile de les arracher aux nouveaux propriétaires.
Atchory Alexandre
Correspondant permanent à Abidjan
