Littérature: « Le rêve » au chevet des maux du continent africain
La dédicace du dernier ouvrage de l’auteur malien Adama Traoré a eu lieu le samedi dernier à la Librairie Carrefour-Siloé, Cocody St Jean.
Intitulé « Le rêve », le livre est publié chez les Nouvelles Éditons Balafons représentées à cette cérémonie par la team conduite par le professeur David Musa Soro. Avant la sortie de ce fascinant ouvrage plein d’enseignements qui sera disponible en librairies, sur les places d’Abidjan et de Bamako, à partir de cette semaine prochaine, les amis du cercle littéraire ont eu la primeur de la substance de l’objet onirique écrit par le comédien, le metteur en scène et directeur de la compagnie Acte sept de Bamako et du festival du théâtre des réalités, Adama Traoré.
Adoubé de plusieurs autres fonctions internationales et nationales, l’auteur relate avec clairvoyance les maux de l’Afrique. La corruption, l’un des maux du continent noir ne rencontre point l’adhésion de l’écrivain. Son propos, on ne peut plus clair laisse entrevoir une véritable inquiétude sur ce pernicieux mal qui freine le développement du plus vieux continent du monde. « La corruption avait alors atteint le sommet de l’Etat. Chacun à son niveau, se débrouillait comme il pouvait », fustige l’auteur.
Ce comportement malsain devenu l’hymne national selon l’auteur remonte depuis belles lurettes. Beaucoup plus habile, Adama Traoré pointe le doigt accusateur sur les différents experts qui projettent des schémas catastrophiques pour leur pays. « Chaque femme pouvait donner naissance à au moins six enfants », argumente t-il. Non sans dénoncer les justificatifs des hommes. « Le plat du pauvre est pauvre mais son lit est bien fécond. Comme nous n’avons plus d’autres activités, il ne nous reste qu’à féconder nos femmes, faute de terres à féconder ». Tel est en substance l’extrait de la réplique d’un homme mal inspiré par le fléau qui ulcère le peuple noir. Espérant la renaissance, la voix de tout le continent noir s’invite dans un monde de rêve.
Adama s’illustre en langue malienne où l’usage de certains vocables prêtent à la joie, à l’espoir. Moriba yassa ! Tel un vœu émis pour mettre fin à la longue souffrance du peuple. Président de la coalition malienne pour la diversité culturelle et vice-président de Kya (le réseau des acteurs culturels maliens), l’auteur ne désespère pas. Sa vision futuriste exprimée dans « Le rêve » exhorte plus d’un lecteur africain à sortir de ces carcans. Pour la dédicace du 6ème livre de cet écrivain présent régulièrement en Côte d’Ivoire, le critique Akamaou, le SG de l’Unesco en Côte d’Ivoire Dr Soro N’golo et l’homme de lettres Niazéré J.
Notons que bien avant cette dédicace, le livre « Ceux qui sont morts » de ce même auteur a été édité par les Nouvelles balafons éditions qui souhaite bon vent à ce dernier très attendu dans le programme des ouvrages scolaires à la rentrée prochaine.
Aimé Dinguy’s N