Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020: L’opposition politique ne s’est-elle pas laissée prendre au piège?
A force de tergiverser, l’opposition politique risque de se faire avoir et tout laisse à le croire. Tout combat se mène au début et non à la fin, si au départ, cette lutte avait été menée, quand elle s’est rendue compte que les deux grands organismes qui régissent les élections, n’étaient pas conformes, c’est là qu’il fallait jouer avec le peuple. Le système, les a conduits doucement et ils sont tombés dans son piège, comment faire pour s’en sortir ?
L’opposition politique plongée dans les tergiversations
Si au tout début, aucun de ceux qui réfutent la CEI et le Conseil Constitutionnel aujourd’hui, avaient tenu bon et strict comme maintenant, peut-être que nous n’en serions pas là. Ils ont déposé leurs dossiers de candidature qui ont été validés et c’est là qu’ils viennent demander au peuple de se joindre à eux pour décrier la forfaiture et voilà que leur combat ou stratégie est infiltré.
Le domicile du candidat Affi vient d’être incendié. Comment peut-on maintenir sa candidature dans une institution dans laquelle, l’opposition ne se reconnaît pas ? Par ce grand manège, toutes les actions seront infiltrées par le pouvoir, d’une manière ou d’une autre et c’est ce qui se passe et va se passer.
Le président sortant Ouattara mettra tout à sa disposition pour aller à ces élections car dans cette monture, il y sort gagnant, même si après, les choses seront corsées, il y ira tout de même. Du coup, le PDCI RDA devient aphone qui avait annoncé les mots d’ordre, laissant le leadership à M. Affi.
Le problème de la Côte d’Ivoire, tout le monde regarde ou se force de regarder dans la même direction que les leaders quand bien-même que ceux-là, n’ayant pas la science infuse, peuvent se tromper. Dès que quelqu’un sort du lot pour dire attention, là où on va, comporte trop de risques, comme il ne fait pas le culte de la personnalité, on le vilipende.
Quel pas poser pour l’opposition politique ?
Depuis longtemps, on n’a de cesse d’attirer l’attention des uns et des autres, que le fait d’aller déposer leurs dossiers de candidature, certains en fanfare et d’autres en liesse populaire, était une grosse faute politique qui pouvait les rattraper, beaucoup, nous ont fait croire que c’était par stratégie. Maintenant que faire ? Puisque M. Ouattara, ne veut pas entendre raison, parce que la situation en l’état lui est favorable. Si l’opposition politique persiste et force comme lui, c’est la guerre civile. Nous sommes à la croisée des chemins.
Cette guerre qui n’a fait que trop de douleurs, elle revient à grands pas. Toute l’application des mots d’ordre, le pouvoir qui aime la force, s’en délecte. Il a ses antidotes et il n’en a rien à foudre, que le pays se déchire ou pas.
L’erreur est déjà commise et la communauté internationale va les pousser à aller à cette élection, dont on connaît déjà les résultats, alors, cette opposition politique qui a tant fait espérer les ivoiriens, qui se trouve au pied du mur, comment ferait-elle pour s’en sortir et donner de l’espoir à tous ces milliers d’ivoiriens, qui ont tant espéré ?
Alors que faire ? M. Ouattara ne veut rien entendre. S’il laissait quelques ouvertures à des négociations, on pouvait espérer à une issue favorable. Il a tout fermé et s’est barricadé de ces deux institutions à sa solde. Seul le peuple dans sa détermination pourra nous en dire plus.
Joël ETTIEN
Directeur de publication : businessactuality.com