Face à face opposition et régimeINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020: Le face à face, aux risques dramatiques.

Nous assistons à un face à face, dangereux qui se dessine en Côte d’Ivoire, qui aura des risques dramatiques.

Un face à face risqué

C’est maintenant que l’ivoirité véritable va prendre forme, dans ce combat politique largement ouvert comme une plaie saignante et que personne ne veut poser de garrot pour stopper le sang et plus tard, c’est la gangrène.

Autour du président Ouattara, beaucoup d’ivoiriens ont déserté le camp pour aller rejoindre le camp de l’opposition, qui est composé des présidents Bédié, Affi, Gbagbo et les autres. A y voir de près, c’est la lecture qui se dégage. Amon Tanoh, Soro Guillaume, Mabri Toikeusse, sont tous partis pour aller gonfler le rang. Que se sont-ils dit ? Au départ, ils l’on accompagné puisqu’il voulait coûte que coûte devenir président de la république de ce pays, aidons-le, pour éviter non seulement la chienlit, mais pour épargner la mort, aux ivoiriens. Ils l’ont fait.

Au moment où, tous s’attendaient à son départ, il récidive avec des arguments qui frustrent et méprisent les autres comme s’ils eux aussi, ne pouvaient pas devenir président de ce pays. Promesse non tenue, bagarre et c’est ce qui se passe au sommet de l’état de la Côte d’Ivoire.

Malheureusement, en dehors de M. Soro Guillaume qui se bat comme un beau diable, sachant que sa vie est en danger, les autres, ne font aucun lobbying, pour aller rechercher de nouveaux partenaires et ils tournent en rond et vers la fin, ils seront contraints de manger leur totem.

Revenons à notre analyse. M. Ouattara sait qu’à force à persister, s’il ne va pas prendre ce pouvoir, il est un homme « mort » et son entourage pareil. Il en est tellement conscient qu’il mettra le prix et la force pour passer, en plus au premier tour, un deuxième tour, lui sera fatal.

Face à face opposition et régime

L’effervescence qui se dégage au niveau national, démontre le ras-le-bol du peuple ivoirien qui n’a jamais eu gain de cause dans le partage des richesses de son pays, depuis qu’il est au pouvoir. A la guerre comme à la guerre, les leaders de l’opposition portent sur leur tête chacun, un chapeau d’abeilles. Le peuple ivoirien se dit que c’est sa dernière chance de faire partir, M. Ouattara et les opposants sont coincés.

A voir les dégâts dans les bastions du FPI, sur toute l’étendue nationale pour la plupart, les militants de ce parti qui avaient conspué M. Affi reviennent l’encourager à tenir bon. La flamme s’éteindra-t-elle et par qui ? Si ce sont ces opposants, déterminés certes, mais livrés à eux-mêmes, ayant confiés leur destin à une certaine communauté internationale, le temps joue contre eux et ils ont la pression du peuple. Cette pression n’est le résultat des ivoiriens qui n’en peuvent plus de subir et toujours subir, les représailles, les emprisonnements, et l’oppression.

Ils qualifient le président Ouattara de dictateur et on ne négocie pas avec un dictateur. Autour du président Ouattara, on retrouve les mêmes face aux mêmes. Il est pris en otage parce que son entourage ne veut justement pas de compromis, sinon le vent des résultats de ces conclaves, les emportera tous et ils sont puissamment milliardaires.

Des milliardaires contre le peuple affamé par ces derniers, on peut tromper, une partie du peuple, une partie du temps, mais on ne peut pas tromper, tout le peuple tout le temps. Qui aura raison ou qui gagnera, la plupart des étrangers vivants en Côte d’Ivoire, ont leurs bagages déjà prêts, c’est pour cela que le président Ouattara n’a pas le choix que de se maintenir à ses risques et périls. Comme les pays n’ont pas d’amis, mais des intérêts, la France se penchera vers son côté, si les rapports de force ne changent pas.

 Pauvre Côte d’Ivoire, pays de l’hospitalité ! Et si on évitait ce face à face ?

                                                        Joël ETTIEN

             Directeur de publication : businessactuality.com

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