L’opposition prépare-t-elle le lit de son adversaire pour 2025 ?
Avec cette embrouille que l’opposition ivoirienne montre à la face des ivoiriens, si demain, Ouattara veut prendre un autre mandat, quelle force aura-t-elle pour le contrecarrer ? Cette opposition n’est-elle pas en train de préparer le lit du président pour lui donner des arguments pour son futur challenge ?
C’est dans une ironie que le président du RHDP, Alassane Ouattara a parlé de Affi N’guessan, le porte-parole du CNT (comité national de transition) qui avait fini sa course dans un ravin avec ses conséquences que tout le monde s’en souvient.
Une opposition minée en interne par des querelles de personnes et de rivalité maritale, sans se soucier du capital, l’essentiel des préoccupations du peuple ivoirien.
D’ailleurs, elle annonce la victoire de son rival, son d’adversaire, le RHDP. Déjà s’ils ne sont pas capables de se mettre d’accord sur les élections locales qui vont déterminer de celles qui vont suivre, c’est-à-dire les législatives et la présidentielle, ça sera pire. Des opposants qui ont des ventres mous, que seul compte à leurs yeux, la sauvegarde et l’enrichissement personnels, pouvons-nous en déduire que 2025, c’est ce spectacle hideux qu’ils vont montrer pour faciliter l’enracinement de leur adversaire ?
S’ils ne sont pas capables de se mettre d’accord sur l’essentiel, qu’est-ce que le peuple ivoirien peut en attendre ? C’est avec tristesse, ce que les ivoiriens vivent politiquement. Dans les bars et autres lieux publics, dès qu’on parle de cette opposition, ce qui nous revient, c’est que les ivoiriens ne veulent plus se donner la mort pour faire plaisir à des politiciens qui sont égoïstes et ne voient que midi à leur porte.
Voilà, le PDCI RDA et le PPA-CI sur qui, beaucoup ont fondé l’espoir, d’un changement pour l’amélioration de leurs conditions de vie, viennent de se désavouer publiquement pour une alliance qui était morte dans le fœtus avant même qu’elle soit inhumée. Si déjà, les deux ponts politiques ivoiriens n’arrivent pas à s’harmoniser sur l’essentiel pour produire de l’espoir, à quoi, on doit s’attendre si demain, le président Ouattara décide de prendre un autre mandat ? Qui seront ceux-là qui nourriraient l’opinion pour démontrer les conséquences d’une telle aventure?
L’opposition ivoirienne a trop faim qui se nourrit de médisances. Elle n’est pas capable de s’affranchir et tout le monde semble se détourner de la politique, de toutes les façons, ce sont les mêmes qui sont là, donc on n’attend rien d’eux, nous dit un jeune assis dans le fond, d’un fast-food sis à Yopougon, en face du complexe sportif.
Est-ce un abandon ou un aveu d’échec de cette opposition? De toutes les façons, Gbagbo et Bédié ne peuvent pas se mettre en alliance car il y a une grande divergence de vue, idéologiquement parlant. Gbagbo lutte contre tout ce qui est France-Afrique et n’est pas loin de se rapprocher des BRICS alors que le président Bédié et son parti ont signé des accords avec l’occident qui ne lui donnent pas la force et le courage de changer de vision et de camp.
Gbagbo en est conscient, mais pour l’heure, il est le seul mais a-t-il encore cette force ? Seul contre tous car son ancienne épouse fera tout pour lui faire voir sa haine et sa vengeance.
L’opposition ivoirienne ne rassure plus, mais comme ils sont tous devenus des commerçants, certains quitteront le navire pour aller aider le rival d’hier pour espérer devenir demain, des présidents d’institution ou avoir des postes de ministres comme ultime récompense de celui qu’il ont combattu hier et qui continue de les dominer.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com