Mali: Gbagbo n’a donné aucune consigne pour une banderole.

Une banderole désignant le président Gbagbo hier dans les manifestations populaires à Bamako, est-ce qu’elle provient vraiment de lui ?
Hier, sur une banderole, on pouvait lire: « Laurent Gbagbo, tu avais raison ».

« Laurent Gbagbo, tu avais raison »

Quand il avait le dos au mur, il n’avait de cesse de crier au secours et aucun président africain n’a levé le petit doigt pour le soutenir. Avec la même force et la même chanson, c’est le tour du Mali et on regrette Laurent Gbagbo. Il a purgé sa peine et il n’est plus au pouvoir, mais si son combat peut servir aux autres, c’est ça aussi l’histoire.

Gbagbo n’a donné aucune consigne aux manifestants, mais c’est ça aussi l’histoire des combats politiques. Ce qui est réconfortant, Gbagbo est en vie et il suit tout cela de près avec le sourire et le regret.

Quand bien qu’à cette époque le président Gbagbo soufflait sur le chaud et le froid, il ne donnait pas la visibilité. Il semblait négocier avec les présidents Chirac et Sarkozy nuitamment, et le jour, il montrait autre chose. Il avait tenu des discours qui servent aujourd’hui ou donnent du courage, de la force et c’est tant mieux. Sinon, le président Gbagbo et son parti politique le PPA-CI ont condamné les sanctions prises en l’encontre du peuple frère malien et cela a sans doute donné la naissance de cette banderole qui le remercie d’avoir engagé le combat pour la libération de l’ouest africain.

Il a dit à propos de la CEDEAO que la seule chose de bon qu’elle a pu faire, c’était sa naissance. En nous référant à ce témoignage, le président Gbagbo a marqué son temps et va éclairer la jeunesse africaine. Sa vision d’une Afrique libre qui doit passer par une force, commence à habiter la masse populaire.

Nous nous sommes rapprochés de l’entourage du président Gbagbo, il n’a donné aucun ordre de s’interférer dans la marche.

C’est un combat qui a besoin de carburant pour exister et si les propos et la force de résistance du président Gbagbo peuvent servir à s’encourager, la brèche est ouverte et que les présidents africains fassent attention car la peur a changé de camp. Tous les jours pour le voleur et un jour pour le propriétaire, dit l’adage.
                                                     

  Joël ETTIEN
      Directeur de publication: businessactuality.com