Métro-Côte d’Ivoire: Il ne faut pas que l’État ivoirien dépende des ingénieurs français.
Le métro a été une invention de l’Angleterre. Quand la France voulait se l’approprier, elle a fait partir ses ingénieurs pour apprendre ses techniques et après leur formation, ils sont revenus dans leur pays et ils ont adapté leur métro en fonction de leur vision. Ainsi, le métro français est une invention des français.
Construction du métro à Abidjan
L’État ivoirien rêve de son métro, mais qui va assurer la maintenance ? Dans la vie, on se sert toujours de l’expérience des autres pour se construire. Nous pensons que le pouvoir ivoirien a envoyé des ivoiriens se former aux techniques de l’utilisation de ce métro pour ne pas dépendre encore des français. L’entretien et la maintenance du métro nécessitent de la vigilance, du savoir en permanence si, ce sont des français qui vont venir imposer ce métro pour que l’État de Côte d’Ivoire dépende encore d’eux en cas de panne, ce n’est pas la peine car ils reviendront plus chers à la société ivoirienne en charge de gérer ces lignes.
La France ne peut pas se comporter comme si, l’État de Côte d’Ivoire n’est pas à son premier essai de la gestion des rails. Si les anciens rails sont tombés en ruine, c’est justement à cause de ce constat. Le premier président Houphouët Boigny, n’avait pas pensé confier toute la technique aux ivoiriens et à force de faire appel aux ingénieurs français qui lui ont coûté trop chers, ces rails sont aujourd’hui inexploitables, du coup, la rotation des trains a diminué, pour ne pas dire existante.
Il serait plus économique pour la Côte d’Ivoire d’envoyer ses propres ingénieurs en France pour se faire former afin de détenir le secret et venir l’adapter au mode de transport ivoirien.
En la matière, beaucoup de pays sont outillés pour ces genres de formation, si du côté des français, ça revient cher à l’état, d’autres sont là, plus prolixes et à moindres coûts.
Il ne faut surtout pas que le pouvoir ivoirien fasse les mêmes erreurs que du temps du président Houphouët, qui n ‘avait pas le choix, aujourd’hui, les bons formateurs courent les rues.
L’entretien et la maintenance d’un métro coûtent plus cher que le premier métro posé par les ingénieurs étrangers. Si, l’État ivoirien ne procède pas par ce chemin, son métro ne vivra pas longtemps, plusieurs pannes, les rams ne circuleront pas et ça sera peine perdue.
Aujourd’hui, la technicité française en matière de métro a dépassé largement celle de l’Angleterre qui a toujours gardé ses anciennes habitudes alors qu’en France, tout se modernise. C’est parce que les français l’ont adapté à leur mode de vie et détiennent les recettes. Ils ne dépendent plus de la mère Angleterre.
Nous voudrions que le président Ouattara qui se bat pour alléger le système de transport, par la qualité des routes, des ponts, songe à être autonome dans la gestion du métro abidjanais, sinon, ces milliards tomberont à l’eau quand ces machines seront en panne.
Vaut mieux miser sur la formation des ingénieurs locaux pour une bonne rentabilité pérenne que de vouloir dépendre des autres dont leurs prestations pourront acheter de nouveaux métros.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com