Militaires ivoiriens détenus au Mali: Quand est-ce que le président Ouattara donnera sa part de vérité à ses compatriotes ?
Pour ce que leur pays traverse, ne serait-il pas idoine que le président Ouattara s’adresse encore à son peuple pour lui donner plus d’amples informations sur ces militaires ivoiriens qui croupissent dans les geôles maliennes ? Qui peut accepter qu’on humilie son président ? Toutefois, quand le peuple ne sait pas où on le conduit, il manque d’arguments.
Que cache le président Ouattara ?
Si le premier ministre malien a été applaudi après son discours à l’assemblée générale de l’ONU, ce n’est pas pour le contenu, mais les informations sur l’affaire des 46 militaires ivoiriens détenus dans son pays. Pour dire qu’il a pris à témoin cette auguste assemblée pour faire passer le message à ses compatriotes maliens en attente de ce qui oppose son pays à la Côte d’Ivoire.
Tout ce que l’ivoirien Ouattara demande, c’est leur libération, mais qu’est-ce qui les a amenés dans ce pays en pleine journée ? Dans d’autres pays, le président qui respecte son peuple et l’aime, s’adresse à lui, pour qu’il soit sur la même longueur d’onde.
Depuis que l’affaire a éclaté, tout ce que les ivoiriens entendent, c’est la pression exercée sur les autorités maliennes pour leur libération. Ainsi donc, l’intervention du premier ministre malien, les maliens ont une idée claire de la part de leurs autorités qui les poussent à agir désormais en ambassadeurs et défenseurs.
Quel ivoirien est au courant de ce qui a motivé l’envoi de ce contingent au Mali? Personne, en tout cas pas ceux que nous rencontrons qui tombent des nues. Pourtant l’affaire est tellement grave parce que les autres poussent les autorités ivoiriennes à l’affrontement, c’est-à-dire à la guerre et les ivoiriens ne sont au courant de rien.
Le président Ouattara garde un silence flou, inquiétant qui donne l’impression qu’il s’éloigne de ses compatriotes qui font face aux allégations des maliens Ils n’ont aucun argument de leur leader pour défendre leur pays. Alors, quand est-ce que le président Ouattara dira un mot à ses compatriotes qui ont le cœur serré, parce que tout ce qu’ils entendent, c’est la guerre, si les militaires ivoiriens ne sont pas libérés. L’amour produit la sécurité.
L’amour produit la défense. L’amour produit le respect. Et enfin, ce même amour produit de l’assurance. Mais on peut se poser la question s’il y a véritablement un amour sincère entre le président Ouattara et son peuple, auquel cas, ces derniers depuis les premiers jours, il prendrait la télévision nationale qui vit grâce à l’argent des ivoiriens, pour leur donner les vraies informations qui ont suscité l’envoie de ces soldats en terre étrangère qui fait jaser et qui, si l’on n’y prend garde peut provoquer une guerre entre le Côte d’Ivoire et le Mali.
Même en sport, quand l’équipe nationale doit défendre les couleurs de la république, le président fait intervenir son ministre du sport, afin d’inviter les ivoiriens à supporter les footballeurs, à plus forte raison, l’armée qui a une moitié de ses soldats dans un autre pays dont on ne sait pas les conditions dans lesquelles, ils sont traités.
Cela fait plus de deux mois, juillet, août, septembre et bientôt, nous serons en octobre et jusque-là, le président ne dit rien et le peuple a la peur au ventre. Ils viennent à peine de sortir d’une guerre et voilà qu’une autre se prépare et qui va engager toute l’armée, sans oublier ses corollaires.
Pour tout l’amour, il faut que le président Ouattara donne sa part de vérité à son peuple. Si c’était le président Houphouët, il le ferait, Macron le fait tout le temps quand son pays traverse des moments difficiles, pourquoi le président Ouattara ne le ferait pas? On ne peut pas nous dire que comparaison n’est pas raison, mais là, il s’agit de l’image et de la sécurité du pays, il faut qu’il parle à ses compatriotes, ses ambassadeurs qui auront à eux aussi, les arguments pour se défendre, quand les maliens se mettront à donner leur version.
La RTI est là, elle n’attend que la disponibilité du président pour préparer les matériels.
Koné Bintou
Afrique de l’ouest
