L'opposant Affi N'Guessan mis aux arrêtsCÔTE D'IVOIRE 

Moronou: Affi N’guessan doit savoir lire les signes du temps.

Affi N’guessan pouvait être un bon président de la Côte d’Ivoire, mais hélas, ses propres turpitudes l’ont éloigné de cette noble mission. Il avait tout pour être un jour président de la république de la Côte d’Ivoire, mais Affi N’guessan a dévié de cette vision noble dans son impatience et ses embrouilles. On ne peut jamais vouloir devenir un grand, sans passer par des épreuves, humiliations comme la prison, les intimidations et les sacrifices ne sont pas aussi grands. Il a expérimenté tout ça.

Tout se dessinait sur le chemin du jeune Affi N’guessan et les autres le regardaient pour voir jusqu’où il se comportera pour que son destin bascule au devant de cette posture. Il a l’allure. Il a le verbe. Il a l’intelligence, mais il lui fallait un bon entourage, de bons conseillers.

Les oracles qui lui ont conseillé de se mettre à dos, ceux qui pouvaient lui permettre d’être au bout de la finale, ont contraint Affi N’guessan à prendre le chemin qui ne fallait pas, peut-être qu’il leur a fait de fausses promesses non tenues. Pourtant tout est dégagé pour que ce monsieur soit un jour président de ce pays.

Il a forcé son cœur à se mettre en conflit avec sa base, le FPI et aujourd’hui, il se perd qui va se jeter dans les bras de ceux qu’il a critiqué fort mal et il vient d’assombrir son avenir national. Qu’est-ce qu’il prouve que le président Gbagbo n’ait pas perçu ce côté pour le défier, le contraindre à la colère afin de s’occuper de gérer des soubresauts qui ont réuni à ternir son image et à raccourcir son destin politique national? 

Néanmoins, il lui reste encore la chance pour devenir ne serait ce qu’un président d’une institution, mais là aussi, il faut qu’il sache lire entre les lignes en baissant son égo, son orgueil et savoir s’arrêter et laisser les autres partir. Il veut encore être président du Moronou, c’est pourquoi ?  

Il multiplie tout le temps ses fautes pour donner raison à ses ennemis. Qu’est ce qu’il veut faire pour le Moronou avec autant d’années qu’il croit pouvoir le faire en tentant encore 5 ans. Peu de temps, sans prendre son temps pour lire son temps? Il a été maire de Bongouanou, il a laissé sa place à d’autres, mais son nom figure à l’entrée de sa ville. Il a été premier ministre, sans rien faire pour cette région qui croyait qu’il allait créer des cadres, en octroyant des bourses d’études aux brillants étudiants de sa région pendant qu’il avait tout le pouvoir entre ses mains, il n’a rien fait. Il a été député et il ne fait rien. Il a été ou est président du Moronou, mais il oublie que tout ça c’est petit pour sa pointure.

A sa place, je laisserai le poste de président de cette région et attendre que le temps de semence lui apporte, au moins un poste de président d’une institution, mais là encore il va pêcher par orgueil et tout perdre.

Mais qui sont ces conseillers qui enduisent Affi N’guessan en erreur à chaque fois, qu’il est proche d’un but ? Il continue de croire en eux pour finir un jour, dans la honte de voir tout son combat terminé dans des caniveaux. Il ne mérite pas ça. Au dernier stade où il est arrivé, ce sont ses enfants qui doivent aller à la chasse dans le Moronou pour lui apporter des gibiers et il sait qui est capable de cette restitution. Peu importe son bord politique, car en pays agni, le droit d’aînesse et les biens faits ne s’oublient jamais. Affi N’guessan ne va pas lutter contre ses petits frères, son gendre qui vont mettre le paquet pour le défier. 

S’il veut y aller absolument, quitte à partir, mais les pronostics ne sont pas à sa faveur. La campagne pour les régionales danse le Moronou vont se jouer entre le PDCI RDA conduit par la dynamique et généreuse Ama Véronique et le RHDP conduit par son gendre choisi par le président de son parti et qui n’a pas le choix de lui obéir, le député N’guessan Ahondjon, qui semble avoir une bonne visibilité. Il part perdant et ils feront tout pour le faire perdre. 

A sa place, je laisserai cette fois, ce poste et comme il a signé une alliance ou un partenariat avec le pouvoir peut-être par reconnaissance, à la fin des enjeux électoraux, on pourra lui confier la gestion d’une institution. Mais Affi N’guessan semble impatient quand il s’agit de son combat politique. Il faut savoir s’arrêter souvent pour laisser le temps honorer des sacrifices. Il a trop souffert pour finir sa carrière politique de cette manière. La gauche a perdu ses privilèges pour avoir perdu le pouvoir et ce n’est pas maintenant là qu’il aura ce pouvoir.

Vaut mieux une fin heureuse qu’un orgueil qui va contraindre à une sortie par la petite porte. C’est ça aussi la lecture politique en Côte d’Ivoire et ça aussi, Affi N’guessan le sait qui l’a vécu. Ce n’est pas un jugement, mais une observation car c’est la fin qui justifie les moyens. C’est celui qui aime, qui envoie de l’eau bénite dans ton canari.

                                     Joël ETTIEN 

             Directeur de publication: businessactuality.com

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