Obsèques du président Bédié à la Cathédrale d'AbidjanCÔTE D'IVOIRE 

On emporte rien à sa mort, sachons vivre utile.

Le 1er août 2023-1er août 2024, voilà 1 an que le sphinx de Daoukro, le président Henri Konan Bédié a rejoint ses parents dans l’au-delà, mais il n’a rien emporté et sa ville de Daoukro continue de vaquer à ses occupations. Comme pour dire que personne n’est irremplaçable ou indispensable même si on peut être utile. Dans les années à venir, personne ne se souviendra de lui et c’est la sécheresse sur le chemin de son mausolée. On n’emporte rien à sa mort, sachons vivre utile.

La vie est un enseignement, mais hélas, quand ça ne t’est pas arrivé, tu crois que ça n’arrive qu’aux autres et on ne tire jamais les grandes leçons. Le richissime Henri Konan Bédié, le seul homme politique ivoirien à posséder de la liquidité en permanence sur lui est parti sans rien emporter dans son cercueil. Il a reçu en tout et pour tout, une seule paire de chaussures, posées à ses pieds, une seule chemise blanche, un seul pantalon et les couronnes de fleurs ne sont que des ornements. Il a laissé derrière lui, des tonnes de richesses que sa femme, ses enfants et autres parents proches, ne sauront pas les entretenir comme de son temps, alors, la vie nous livre des messages, mais de grâce, n’attendons pas que cela nous arrive pour en tirer les leçons.

De quelles leçons, parlons-nous? D’abord, le respect de la vie humaine, l’humilité, la modestie, le partage, la solidarité. L’argent a ses limites face à la mort et les résultats matériels de toute une vie, deviennent et tombent dans les mains de ceux qui, souvent, n’ont pas souffert et qui les dilapident comme du beurre au soleil qui fond.

Message à ceux qui mangent et ramassent les grains qui tombent parce qu’ils ne veulent pas partager, qu’ils se souviennent de comment les riches et les puissants quittent ce monde.

Certains soutiennent que si le président Ouattara n’était pas aux obsèques de son grand frère, il savait qu’il avait été inhumé depuis longtemps, mais que ce qui s’est passé, n’est que de la pure comédie. Chez les baoulé (akan), on n’enterre pas un roi, une personnalité de la trempe du président Bédié en journée, donc, ceux qui étaient mis au courant, savaient sans doute, mais là, n’est pas le sujet qui nous préoccupe, ce qui nous emmène, c’est ce qu’on retient sur cette terre avant de regagner la terre céleste.

On n’emporte rien au paradis ou à l’enfer, tout reste et on ne part qu’avec une seule chemise, un seul pantalon, une seule paire de chaussures, souvent, une seule cravate. Comme on l’aime le dire en Côte d’Ivoire, donc, tout ça pour ça? Une belle interrogation qui doit donner à réfléchir dans nos comportements. Vaut mieux mourir avec élégance dans nos actions pour qu’on puisse vous regretter en bien que de vouloir être violent, dictateur pour que les victimes prient pour votre chute.

La vie, vanité, tout est vanité et souvent les guides religieux soulignent cet aspect dans leurs prêches, mais combien écoutent ce qu’ils disent? La vie est courte et déjà à 70 ans, les maladies commencent à faire leurs effets dans l’organisme de l’homme, ceux qui sont épargnés, on peut les compter sur le doigts de la main, c’est pourquoi, il faut être gentil, à l’écoute des autres quand on a un pouvoir et savoir partager ce que les efforts donnent comme plus value. Chez les agni, on dit que la seule chose qu’on n’emporte pas à sa mort, c’est le nom, c’est pourquoi, il faut être exemplaire et solidaire.

                            Joël ETTIEN  

Directeur de publication : businessactuality.com

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