Ouattara remplace Amon Tanoh au conseil de l'ententeCÔTE D'IVOIRE 

On remplace un Tanoh par un Ouattara

On vient de remplacer un Tanoh par un Ouattara au secrétariat du conseil de l’entente. La flagrance est trop visible. Qui ne sait pas que Amon Tanoh ne faisait pas le poids dans cette responsabilité débordante pour sa compétence ? Mais de là, à vouloir le remplacer par un Ouattara, la liste se prolonge et il faut faire attention aux actes que l’on pose. Depuis un certain moment, une liste des responsables au plus haut sommet de l’état sont des noms à consonance nordiste sur les réseaux sociaux et les ivoiriens voient, même s’ils n’osent pas, pour se faire taper sur les doigts, mais c’est trop visible.

On nomme des Ouattara, des Coulibaly, ect à la tête des grandes responsabilités et les autres sont relégués au second rôle. Quand le partage devient une affaire des nordistes au détriment des autres, il faut faire attention. La compétence, l’expérience, le savoir-faire en Côte d’Ivoire, n’est pas le seul apanage des cadres du nord.

Loin de nous, des ivoiritaires, il faut équilibrer le partage des richesses et des responsabilités. Si on n’associe pas toutes les forces vives de la nation, les compétences des uns et des autres et qu’on donne la chance à un seul clan, celui-ci se dira que si le pays en est arrivé à ce stade, c’est uniquement que grâce à lui et les disparités se creusent. 

Les Ouattara et leurs alliés ne sont pas les seuls à avoir la science infuse c’est pourquoi, ils doivent ouvrir la complétion à tous. Toute la haute hiérarchie dans l’administration est occupée pour la plupart par des cadres du nord, comme si ceux-là, étaient les seuls à vouloir faire des grandes études. Ils sont les élus à vouloir faire des hautes études au détriment des autres. On ne peut pas remplacer un Tanoh par Ouattara, c’est une goutte de trop et trop visible.

Au Plateau, la commune qui abrite toute l’administration, on trouve les autres au portier, ce sont eux qui se promènent avec de lourds diplômes, sans aucun espoir de trouver du travail. 

On l’a senti pendant les élections locales. Au nord, aucun opposant n’a été élu et pourtant au sud, à l’est au centre et à l’ouest, il y a des cadres du nord qui ont été élus, mais pourquoi ce clivage? Le développement de la Côte d’Ivoire n’est pas seulement l’apanage des cadres du nord spécifiquement. Ce sont des choses qui heurtent et qui peuvent avoir des conséquences fâcheuses à la longue et en parler, ce n’est pas synonyme d’aigreur.

Si le président Ouattara remplaçait un Tanoh par un Séri, Kouadio, Koffi, Taha, est-ce que l’institution allait disparaître? Il ne faut pas creuser l’écart ou favoriser l’injustice.

Loin de nous de vouloir susciter une ouverture d’esprit ou de conscience, mais le peuple n’est pas bête, il attend toujours l’heure pour jubiler et tenter de prendre sa vengeance. Ce sont des signes du temps qui peuvent faire prendre conscience.

La Côte d’Ivoire s’étend sur 322 000 km2, avec plus de 62 ethnies, quatre grands groupes ethniques: les krou, les akan, les mandé et les gour, mais chez ceux-là, il y a aussi des grands cadres pourquoi on ne pas les valoriser et les promouvoir ?

Ce sont des failles qui attisent la haine, le dédain et les mécontents prient pour un changement. Il faut faire attention à ces genres de clivages trop visibles.

                                Joël ETTIEN 

     Directeur de publication: businessactuality.com

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