PDCI RDA: Quel beau spectacle à offrir aux ivoiriens!

Le spectacle que le PDCI RDA nous offre est tellement beau qu’il faut s’en réjouir de la  tribalisation en son sein, ce parti qui se définit comme étant le plus démocratique, le plus ouvert, mais en réalité, quand il s’agit du choix du président, il s’ enferme par la clé du tribalisme. 

D’un coup magique, la sanction de Maurice kakou Guikahué est levée et on ne connaîtra pas la suite qu’il donnera. Comment quelqu’un qui a servi ce parti sous le président Houphouët et sous Bédié, peut-il se permettre de le brader à Ouattara pour de l’argent? On lui attribue beaucoup de coups fourrés et tordus sous les différents règnes passés, mais il est resté solidaire, loyal et presqu’inflexible. Beaucoup sont partis, mais le capitaine courage est resté. Quand il s’agit de prendre les coups, on lui attribue des sobriquets, mais quand il s’agit des grandes décisions, c’est là qu’on se rend compte qu’il n’est pas baoulé. Ça manque d’élégance.

Ce cadre qui connaît plus le parti que quiconque, on se sert des injures pour tenter de le chasser? Ce qui se passe au PDCI concernant Guikahué, ce sont des injures et cela est révoltant. Vous voulez le consensus autour d’un seul candidat, mais à vouloir le vilipender, son orgueil et sa dignité peuvent prendre un coup et il ne faut pas s’étonner d’une scission de ce parti. Puisque c’est maintenant que les baoulé font pression sur les uns et les autres à coaliser autour d’un des leurs et que celui qui n’est pas baoulé ne peut pas devenir président de ce parti.

Beaucoup sont d’accord que face à Ouattara, il faut quelqu’un de caïd pour le détrôner mais de là, à vouloir éjecter Guikahué parce qu’il serait de l’ouest, c’est trop flagrant.

C’est sur le quotidien, l’intelligent d’Abidjan qui n’est même pas proche du parti, qu’il va apprendre que sa candidature n’a pas été validée et plus tard, les partisans de Thiam ont commencé à festoyer de cette victoire, pendant que le parti dispose de plusieurs quotidiens qui relaient ses activités politiques. Première entorse. Deuxième entorse, c’est le parti lui-même qui juge ses propres cadres, ce qui revient de droit à la justice. Affi Nguessan était sous ce coup de la justice mais cela ne l’avait pas empêché d’être candidat aux régionales dans le Moronou, Addias Pickass était frappé pareil, mais cela ne l’a pas empêché de se candidater dans sa région sous les couleurs de son parti le PPA-CI, mais pourquoi le PDCI s’autoflagelle?

Maintenant que ces sanctions sont levées et qui donnent plein droit à Guikahué d’être candidat, que feraient-ils s’il veut absolument y aller? Entre Thiam et Guikahué, qui connaît mieux le parti? La manière n’a pas été courtoise, mais elle est même révoltante et Guikahué est un Guébié, c’est-à-dire des gens qu’on ne peut pas effrayer, mais il peut se référer à la discipline du parti pour tenter de mettre à terre, mais ils oublient par moment que ce même Guikahué a été mééciste et que ceux-là, on ne peut pas les abdiquer facilement. Ils sont champions des coups fourrés, rappelez-vous de leur temps et ce sont eux qui ont inspiré la fesci. Aujourd’hui, ils sont devenus en nombre très réduit à cause des décès, fatigués par le poids de l’âge, sont devenus pour la plupart des lions sans dents.

Mais à cette allure où on juge par l’ethnie, nous avons très peur qu’avec ce parti, on puisse mener un combat de libération totale de la Côte d’Ivoire.

              Joël ETTIEN 

Directeur de publication : businessactuality.com