Africains à LampedusaCÔTE D'IVOIRE 

Pourquoi c’est maintenant que le problème de l’obtention des documents ivoiriens se pose ?

Pourquoi les autorités ivoiriennes s’étonnent du nombre croissant de jeunes ivoiriens bravant et défiant la vie pour se retrouver de l’autre de la mer ? Depuis longtemps, on n’a de cesse d’attirer l’attention des autorités ivoiriennes de ce qu’il y a trop de jeunes ivoiriens qui vont mourir dans les eaux, en passant par les corvées qui frisent la traite négrière. C’est maintenant qu’elles semblent prendre conscience du danger et veulent agir. 

Parmi les jeunes qui meurent dans les eaux et qui arrivent à parvenir de l’autre bout de la terre soit dit en passant la terre promise, il y a plus de jeunes ivoiriens et le nombre croissant devient inquiétant. Pourquoi on s’étonne de ce flux migratoire se servant du nom de la Côte d’Ivoire pour donner cette sinistre horreur au pays ? N’est-ce pas qu’il y a eu à un moment, sur une simple déclaration accompagnée d’un parent ivoirien, on devenait ivoirien ? 

Le passeport s’obtient facilement contrairement à la carte nationale d’identité. Donc, tous ceux qui, sur la base d’une simple déclaration sont devenus ivoiriens, se font établir une attestation d’identité et avec cette attestation, ils obtiennent leur passeport. Pourquoi s’en étonner maintenant ? Si sur la base d’une simple déclaration, on devient ivoirien, avec quel appareil microscopique les autorités vont procéder pour détecter parmi tous ces jeunes dont le nombre ne cesse de croître, qui est ivoirien et qui ne l’est pas ?

Prenons l’exemple de ceux de ces immigrés venant du Burkina Faso et du Mali à qui, l’état offre gîte et couvert dans du confort au nord, dormant dans des maisons que même les ivoiriens ne peuvent pas se l’offrir, si demain certains se retrouvent hors du pays et se faisaient passer d’ivoiriens, qui pourra les authentifier ? L’état les nourrit, les soigne gracieusement et ils sont tous logés au nord de la Côte d’Ivoire dans des maisons construites en briques.

Il faut dire que pour des raisons électoralistes et politiques, l’état a ouvert la Côte d’Ivoire aux autres et il ne faut pas s’étonner de la suite à donner à ce spectacle frisant la honte et le dénigrement.

De janvier à juillet 2023, on a dénombré plus de 27 432 ivoiriens au nouveau comptoir négrier à Lampedusa en Italie, où chaque pays européen vient se servir comme dans un restaurant. Comment faire pour dire au monde entier que ceux-là ne sont pas des authentiques ivoiriens ? N’est-ce pas là le réveil de ce que l’on a combattu par le passé par le concept de l’ivoirité ? Les passeports ivoiriens ont les mêmes couleurs, comment différencier les faux des vrais ?

On ne peut pas être du jour au lendemain, burkinabé, malien, béninois; etc sur une simple déclaration d’un tiers, mais pourquoi en Côte d’Ivoire, on a bradé ce pays, en l’ouvrant à bienvenu, même si on chante son hospitalité devenue légendaire. Aujourd’hui, on se rend compte de cette abominable erreur qui se déteint sur tous les ivoiriens et galvaude leur légitimité et dignité.

Tôt ou tard, il faut s’attendre un jour à un vrai conflit entre ceux-là et ceux qui sont les vrais et qui peinent souvent à obtenir les pièces par rapport à ceux qui arrivent comme qu’on appelle, les nouveaux ivoiriens.

                        Joël Ettien 

    Directeur de publication: businessactuality.com

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