Laurent Gbagbo, président du PPA-CIPOLITIQUE 

Pourquoi l’appel du président Gbagbo piétine?

Si aujourd’hui l’autorité du président Gbagbo est écorchée, il faut qu’il s’en prenne à lui-même.  Voilà le seul miraculé parmi des centaines de présidents africains que le système a assassinés, le seul historiquement vivant parmi des milliers que les négriers, colons ont éliminé, qui se fourvoie dans ses déclarations. Quelle abeille l’a piqué à vouloir dire publiquement qu’il n’est pas sorti de prison pour rassembler la gauche et qui revient plus tard, pour ouvrir ses bras pour demander à tous ses camarades de s’y jeter?

Tous ceux à qui il tend ses bras ou qu’il leur ouvre pour espérer les accueillir, sont tous soit ses élèves politiques ou ses anciens compagnons et ils se connaissent. Ils se méfient des uns et des autres et tout ça à cause de lui.

Il a réussi à semer le doute et la zizanie dans le groupe et leur demander à nouveau de se joindre à lui, qui le ferait sans prendre des gants? À commencer par le geste malheureusement honteux et frustrant à l’égard de sa première femme qui n’est pas encore morte politiquement et ensuite à Blé Goudé, qui quoi ce qu’on dise, a mis toute sa confiance, toute sa vie en lui, en faisant la prison, et les résultats sont énormes, le président Gbagbo a fait fondre son crédit politique.

Il continue de faire désespérer les ivoiriens qui croyaient en lui, une finalité qui l’honorerait, mais le vieux, comme on l’appelle ici, risque de sortir de la vie politique par la petite porte, ce que certains de son entourage déplorent. Mais on ne force pas un enfant à dormir s’il n’a pas sommeil. Sa vengeance ne peut pas prospérer car ceux qui l’ont vaincu, sont encore dans leurs différentes positions et ils ont pris leurs mesures juridiques pour l’éloigner de la course présidentielle, nous ne pensons pas qu’ils réviseraient leur position.

Dans son entourage, ceux qui sont supposés mener le combat, sont prudents à l’idée qu’ils mènent le combat pour s’il sorte dignement de la vie politique, mais le concerné lui-même, ne semble pas danser cette musique. 

C’est son droit de revendiquer ses droits civiques, mais vouloir démontrer à ceux qui l’ont vaincu qu’il veut revenir prendre sa revanche, il y a des rêves qu’il faut oublier. En plus, quel est cet ivoirien qui descendrait dans les rues pour revendiquer que son nom soit réinscrit sur la liste électorale, encore que le pouvoir a fait voter des lois liberticides pour contrer ce qu’il qualifie de trouble à l’ordre public, toutes manifestations publiques?

Voilà que son appel piétine et fait hésiter beaucoup de ses anciens compagnons et la gauche ivoirienne est partie pour occasionner la victoire de Ouattara si c’est lui, le candidat du RHDP. Le président Gbagbo aurait dû prendre toute la mesure politique avant de déclarer sa forfaiture, mais se saisir de la ville de Bonoua pour demander à toute l’opposition de le rejoindre pour vaincre le régime Ouattara dont il connaît ses ramifications, nous disons que c’est peine perdue et son appel fera le lit de son adversaire, à moins que c’est une stratégie pour monter ses dauphins à la dernière minute, mais là encore, il y a trop d’efforts à déployer, c’est maintenant que les choses doivent être claires dans les esprits.

                     Joël ETTIEN  

  Directeur de publication : businessactuality.com

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