Le temps n’est pas une loterie
Le temps n’est pas une chance
Le temps est une vie.
Trembler, frémir et mourir
Prends le temps et vas-t-en.
Si tu me vois siffler le temps, assis seul sur le nombre de morts
L’arbre debout, n’a plus de racines et l’aventure est une corde à sauter
Le riche boit le pauvre et le pauvre mange l’air
Prends le temps et vas-t-en
Insinueux, éternuant avec la chaleur des temps anciens
Des pics mordus envahissants l’espace rouges de sang
Le sable collant nos yeux aux larmes pendues à leurs intérêts
La vallée s’est écartée pour laisser passer vos feuilles toxiques
A nos pieds, des boulets de cruauté au temps innocent, avance quand je n’aurai plus de vie
Prends le vent du temps et va-t-en
Nos fautes, c’est leur dictée avec l’encre fendue de notre humeur
Le temps s’est offert à toi et tu l’as négligé, métrisé
On n’épile pas un peuple, on le construit,
Prends le temps et vas-t-en
Je n’avais jamais voulu haïr, mais tu me hais
Je ne te photographie plus, prends le temps et vas-t-en
Je, il, nous, ils, ne te demandons rien, prends le vent du temps
Ne regarde pas en arrière, en allant, pardon, prends le vent du temps
Emporte notre sang
Avec le temps, prends le temps et vas-t-en!
Mon silence va se venger sois en sûr.
Joël ETTIEN
Dans mon silence revanchard