Retour du président Laurent GbagboCÔTE D'IVOIRE 

Qui veut conduire Laurent Gbagbo à l’abattoir politique?

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo veut-il se vendre moins cher ou à crédit politiquement parlant? Qui veut conduire le président Gbagbo à l’abattoir?

Nous avons cru que l’appel qui lui a été lancé par ses acolytes de vouloir se candidater, était un leurre, mais au fur et à mesure qu’on avance, ce référent politique connu mondialement veut se vendre moins cher et même à crédit car, on lui fait croire qu’il a encore des chances de gagner une élection présidentielle, ce qui est faux. Il aurait dû surseoir à cet appel de ceux de son entourage qui ont peur du changement ou feraient le jeu de l’impérialisme.

Le président Gbagbo donne trop d’interprétations à sa destination politique, lui qui dans sa prison de la Haye, avait promis-juré se retirer de la politique pour écrire ses mémoires, on le voit enjamber encore les difficultés politiques pour braver autant d’adversaires. Qui trompe le président Gbagbo ? Qui sont ceux-là qui semblent l’avoir pris en otage pour l’empêcher de voir la réalité en face et permettre au président de prendre sa retraite dignement car il est fatigué.

La mort du président Bédié n’a rien avoir dans cette future compétition présidentielle qui arrive et qui se verra aux prises avec des jeunes rompus à la politique nouvelle avec toute la maîtrise de la nouvelle technologie et les relations qui vont avec.

A force de vouloir ternir son image, aujourd’hui, il ne fait plus vendre et lui faire croire qu’il a encore des chances d’une élection présidentielle, c’est de le berner et il va déconstruire cette belle image d’un résistant historique, vivant. Non, dites au président Gbagbo que ce chemin comporte trop de risques de destruction de son combat héroïque et historique. Pourquoi ceux qui l’ont pris en otage craignent l’arrivée des autres calibres comme les Ahoua Don Mello qui remplissent tous les critères et adulés par toute la jeunesse ivoirienne et africaine? 

Quels sont leurs souhaits de déconstruire l’image de ce grand homme politique qui s’est battu pour tout avoir et les mêmes qui l’ont jeté en prison pour brouiller son combat politique sont encore là et inflexibles. Avec ce qui se trame autour de la Côte d’Ivoire, pays phare dans le juron français, est-ce que l’entourage du président Gbagbo comptabilise ces nouvelles données politiques qui feront que la France va préférer soit Ouattara ou Thiam pour la stabilité et la protection de leurs intérêts, est-ce qu’ils en ont une idée?

Ceux qui l’ont combattu quand il était au pouvoir sont encore là, il fera comment pour gagner des élections? Voyons un peu ce qui s’est passé pendant les élections locales de 2023, son camp a gagné combien de sièges? 

Ils vont pousser des cadres compétents à créer des mouvements dissidents, pour dire qu’ils vont désavouer leur mentor, mais s’ils ne veulent pas entendre raison, le pire lui arrivera et en plus, cette volonté de le voir candidat, divise dans son propre camp. Si ces jeunes se retirent sous l’effet de la colère pour créer leur propre mouvement politique, ils le battront à plat de couture et Gbagbo tombera comme une glace qui fond en pleine chaleur, est-ce leur vœu? Ça sera méchant de leur part.

Le président Gbagbo ne peut rien leur refuser et il ne fait que subir. Ils lui ont fait commettre trop d’erreurs politiques, en prime, à son arrivée, le geste maladroit et décousu à l’égard de sa première femme, madame Simone Gbagbo, à l’aéroport, le temps mis pour recevoir Blé goudé et son incapacité de réorganiser la gauche qu’il le rattrape, le président Gbagbo n’est plus un rêve politique.

Le combat politique ivoirien n’est plus à sa mesure. On lui reproche d’avoir fragmenté la gauche qui ne se retrouve plus. En plus, ils sont allés à des élections avec plein de dysfonctionnements constatés, liés au listing électoral, au découpage électoral, la composition de la commission électorale indépendante et tutti canti.

Il a eu la chance d’entrer positivement dans la politique et il va en sortir par la petite porte, c’est vraiment dommage. Nous y reviendrons.

                         Joël ETTIEN       

  Directeur de publication : businessactuality.com

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