Au Sénégal, la société civile contre les statues de colonsA LA UNE AFRIQUE 

Sénégal: Et si c’était la fin de la France-Afrique ?

La gestion calamiteuse de la crise sénégalaise, ne serait-elle pas la fin de la fameuse France-Afrique ? La France a son mot à dire et ne rien dire serait synonyme de complicité. La réaction tardive des partenaires sénégalais, est la preuve que la fin de toute chose est proche.

Depuis plusieurs mois passés, tout le monde suit la situation sociopolitique de ce pays qui tangue, mais ils ont laissé faire, tout en encourageant le président Macky Sall de traumatiser son peuple et qu’à la longue, à force de tuer quelques-uns, les autres allaient abdiquer, mais c’est mal connaître les sénégalais et on ne sait pas si nous devons dire que c’est la fin, mais les sénégalais, ne veulent pas laisser prospérer une telle injustice flagrante, se dérouler dans leur pays sans mot dire.

Le verdict politique qui a été infligé à Ousmane Sonko, n’est pas digne d’un pays dit démocratique comme le Sénégal. Pourtant, ce pays regorge toutes les ambassades du monde entier, à compter par celle de la France qui suit le déroulé, jusqu’à ce que l’opposant soit condamné et emprisonné. Qui ne sait pas que la France n’est pas derrière toutes ces manigances ? Elle est cachée dans l’antichambre du palais, incitant le président Macky Sall à aller jusqu’au bout, car sans doute, qu’elle aurait senti Ousmane Sonko proche d’un nouveau tuteur, la Russie. On dénombre plusieurs morts, sans compter les dégâts et destruction des biens privés et publics. Mais si tel est le cas, le peuple sénégalais sait désormais où se trouvent ses intérêts et il n’a plus besoin du tutorat français, où est le problème, pour cela, il fallait pousser le bouchon jusqu’à prouver que l’opposant Ousmane Sonko serait violent, indiscipliné, outrageant, des motifs que la justice pourrait s’en servir pour le condamner, mais manque de pot, l’accusation portée contre lui n’a pas tenu.

Si la France n’est pas derrière ce qui se passe, mais elle a un grand rôle à jouer pour calmer le jeu et ne l’ayant pas fait, on peut sans risque de nous tromper que c’est le début de la fin de la France-Afrique qui a commencé et il fallait s’y attendre.

Si la Russie doit être le prochain tuteur des sénégalais parce que la France n’arrive pas à maîtriser l’opposant Ousmane Sonko, qui l’aurait voulu? Elle pouvait taper du poing sur la table pour ramener le président Macky Sall à la raison, ne l’ayant pas fait, elle devient complice de cette situation. Elle doit l’assumer.

Pourquoi elle a fait aligner certains présidents africains à aller condamner le Mali et le Burkina Faso, quand il y a eu le coup d’État dans les deux pays ? Qui ne sait pas que la CEDEAO et l’Union africaine sont gérées par le France qui paie tous les fonctionnaires qui y travaillent ? Nous le savons tous ? Ce n’est pas parce qu’on ne dit rien qu’on ne voit pas.

Le changement en Afrique va venir, qu’il commence par le Sénégal ou par le Mali où enfin par le Burkina Faso, ce changement va arriver et il n’est pas loin. C’est pourquoi il est temps que cette France, qui est le premier accusé de ces situations se déroulant en Afrique francophone, doit rapidement interpeller d’urgence ses comptables de présidents pour temporiser toutes ces ardeurs.

Si on calcule très bien, ça fait trois ( 3) pays africains francophones qui quittent le navire, et ça ne fait que commencer, car on ne prend pas du vinaigre pour attraper des mouches, pour le moment, on ne sait à qui le tour, mais ils arrivent. Le débordement n’est pas loin.

Est-ce que la France peut accepter de vouloir empêcher un opposant fut-il coriace de se présenter à une élection même présidentielle? Voilà des morts étalés sur les trottoirs et rues de Dakar, elle peut accepter ça chez elle? Alors pourquoi ces chancelleries ne disent rien, soit dit en passant que c’est une affaire sénégalo-sénégalaise ?

                         Joël ETTIEN

   Directeur de publication: businessactuality.com

Related posts

Leave a Comment