CÔTE D'IVOIRE 

Et si le président Bédié faisait du cas de Soro Guillaume, une condition pour tout alliance ?

Les attentes se prolongent pour les différentes alliances, mais celle qui pourrait marquer un étonnement, c’est bien entre le PDCI RDA et le RHDP. Le président Bédié accepterait-il une alliance avec le RHDP, sans évoquer le cas Soro Guillaume ?

Pour ceux qui ont souvenance de l’évolution politique ivoirienne, seront sans doute d’avis avec nous, que quand Soro Guillaume était aux affaires, il n’arrêtait pas de se rendre à Daoukro pour rendre visite et solliciter des conseils de celui qu’il appelait  son père, il s’agit du président Bédié.

Qu’est-ce qui prouve que ce revirement de situation, n’ait pas heurté le président Ouattara qui se croyait dépositaire de Soro Guillaume qu’il croyait être symboliquement son fils? Soro Guillaume avait fait son choix paternel avant de se faire poursuivre comme un rat dans un trou. Jusque-là, dans son cas, le président Bédié n’a pas encore pris de position, mais il n’endort pas. Celui qu’il appelait son fils, Soro Guillaume, traverse tout ce désert politique.  

Le président Bédié serait un homme très patient et mange ses plats de vengeance très froids. L’heure des alliances a sonné. Tous les partis politiques courtisent des alliances avec le président Bédié, qui a entre ses mains, la carte à jouer pour régler une bonne fois pour toute, le cas de son fils Soro Guillaume.

Son cœur penche pour une alliance avec le RHDP, fera-t-il jouer de tout son poids pour le retour sécurisé de son fils Soro sans aucune poursuite judiciaire ? Si le président Gbagbo est rentré sans que la justice ne le, poursuivre, Noël Akossi Bendjo, Blé Goudé, ce n’est pas Soro Guillaume qui pourrait ébranler la république.

Si c’est le cas, le président Ouattara accepterait-il cette condition? Le président Bédié est un homme de droit. Il sait très bien que dans la constitution ivoirienne, il est écrit qu’aucun ivoirien n’est craint à l’exil pour ses opinions. La constitution n’a pas varié sur ce chapitre et c’est même un droit que tous les fils ivoiriens rentrent au bercail.

Le président Bédié n’a-t-il pas là, une noble occasion de faire fléchir son jeune frère Ouattara ?

Le temps presse et tous les discours à l’endroit du président Bédié par les responsables du RHDP sont des appels de pieds pour une fusion, mais le président Bédié prononcera un discours historique après son élection à la présidence de son parti, puisqu’il demeure le seul en lice et sera plébiscité. Donnera-t-il des signes d’apaisement pour calmer les ardeurs qui accablent les opposants politiques ? Au-delà même de son statut de doyen des chefs d’état ivoiriens, sa voix compte, même s’il ne dit rien quand des grabuges s’opèrent dans son pays, il aura une grande tribune d’expression, à la fin du congrès du PDCI RDA. Ça sera une noble occasion pour lui de régler ses comptes directement ou indirectement, pour ça, tous les ivoiriens connaissent le président Bédié qui sortira des expressions d’une rare beauté encyclopédique qui obligerait tout le monde à consulter son dictionnaire.

Soro Guillaume attend, pendant ce temps, les sanctions continuent de pleuvoir sur ses proches, la dernière en date, c’est l’emprisonnement de son chauffeur qui a pris 20 ans pour avoir conduit son patron.

                                 Koné Bintou

                   Afrique de l’Ouest 

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