Le cumul des postes, une insulte pour la mémoire.
Qui trop embrasse, mal étreint dit l’adage. Les dates des élections approchent et nous voulons attirer l’attention des pouvoirs sur le cumul des postes qui est un frein et un danger pour le développement de tous les pays. Ce qui ne se fait pas dans les pays développés, comment se fait-il que cela devienne possible en Côte d’Ivoire et surtout en Afrique en général ?
C’est quasiment en Afrique qu’un seul individu cumule plusieurs postes, professionnels, politiques, coutumiers et puis, il s’en sort comme si c’était normal.
Le cumul des postes de responsabilité paraît normal pour certains, mais c’est aussi une insulte pour la mémoire. Un seul individu est ministre, député-maire, président de région, chef du village, président de quartier, président du club, président de la mutuelle de son village, président des locataires de son quartier, responsable des syndicats pour un seul individu.
Pendant qu’ils se font aduler, en concentrant tous les pouvoirs entre leurs mains, se faire sacraliser puis qu’à la fin, ils deviennent des Dieux sur terre, ils mettent tout un pays au ralenti et le pays est bloqué. Prenons l’exemple du ministre qui est à la fois député, président du conseil régional, maire, chef du village, chef de quartier, quels résultats à la fin, il peut produire ? Il n’est jamais présent à l’assemblée nationale où se votent les lois. Il ne se rend pas dans son bureau de président du conseil régional. Ce sont ses adjoints qui font tout à sa place, au village, il n’y est quasiment jamais et les affaires s’accumulent. Quand il s’agit des réunions des assemblées pour la mutuelle du village, il n’y est jamais, etc, à la fin, un seul individu qui se croit utile, devient un danger pour le développement.
Mais on laisse faire. Comme tous les députés qui siègent à l’assemblée nationale sont dans cette dynamique, aucun n’ose aborder le sujet pour voter des lois, pour sanctionner ces genres de cumulards qui sont une pandémie pour le développement du pays.
Prenons le cas de la Côte d’Ivoire où, il y a pleins de cadres capables de proposer mieux et qui sont dans l’impossibilité par manque de moyens financiers pour mener des campagnes, parce que les cumulards ont plus de gros moyens qu’eux, il faut revoir ce dysfonctionnement qui fait entorse aux réalités du pays.
Le président de la république ne doit pas laisser ces genres de comportement s’opérer dans le pays car tous ceux qui cumulent les fonctions et responsabilités sont tous improductifs et des dangers. Ils insultent la mémoire des autres comme si le pays sortait de guerre et comme il n’y a plus de personnes pour assumer des responsabilités, on laisse faire, mais il faut revoir ce système qui abomine.
Nous osons espérer que dans le renouvellement des fonctions électives, cette gourmandise va cesser. Tu es député, tu restes député. Tu es maire, tu t’occupes de la gestion de ta collectivité, ect.
Les autres qui ont de quoi à proposer, il faut leur donner aussi la possibilité d’apporter leur savoir au développement du pays.
Un cumulard est un danger et une insulte pour la mémoire collective.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
