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49 militaires ivoiriens au Mali: Pourquoi le pouvoir ivoirien économise sa diplomatie ?

49 militaires ivoiriens détenus au Mali, pourquoi Abidjan économise sa diplomatie ? L’arrestation des 49 militaires ivoiriens au Mali qui efface le combat pour la libération des prisonniers militaires et politiques dans les prisons ivoiriennes, occupe l’actualité et remplit les assiettes. Certains en profitent pour émerger et d’autres cachés sur la toile qui allument le feu.

Que dit Abidjan concernant les 49 militaires ivoiriens arrêtés au Mali ?

Si, c’était dans certains pays, dès le début de cette affaire, le président Ouattara envoyait sa ministre d’état des affaires étrangères pour régler ce différend qui, à force de le laisser seul dans les rues, il a pourri entre ses mains. Pour l’heure, ce n’est pas le Mali qui est en faute, mais l’état de Côte d’Ivoire qui a envoyé, ses militaires en plein midi dans un pays frère et ami, ses militaires à un moment où, le Mali est en proie à des démêlées avec la puissante France.

L’atmosphère qui règne en ce moment au Mali, n’est pas un jeu d’enfant pour que des militaires ivoiriens s’y déploient pour aller faire du jogging et l’affaire devient sérieuse, le président ivoirien économise sa ministre des affaires étrangères.

Si Pulchérie Gbalet voulait en profiter pour se faire un nom, en s’y introduisant, on dit souvent que la nature a horreur du vide, elle atteint son objectif. En plus, il n’existe pas d’opposition et en confondant son rôle d’animateur de la société civile, elle est devenue, une icône de cette affaire qui pouvait se résoudre en quart de tour par la diplomatie.

Si, officiellement, des guides religieux se rendent à Bamako, c’est qu’ils ont l’aval du pouvoir ivoirien, mais alors pourquoi, il n’utilisait pas la voie officielle pour régler ce litige et fait durer la douleur des militaires et leurs familles respectives?

Pour l’heure, le Mali n’est pas en faute, donc il n’a point d’efforts à fournir à l’égard de l’état ivoirien.  C’est plus tôt le voisin encombrant et suspect ivoirien qui doit faire les premiers pas dans le règlement de cette affaire qui, au fur et à mesure que le temps avance, sent du soufre et prend de la valeur ajoutée.

Entre des guides religieux et le ministère des affaires étrangères, qui a pour mission de régler des différends du genre et pourquoi, le président ivoirien, n’en fait pas usage ?

S’il croit que sa ministre n’est pas à la hauteur, qu’attend-t-il pour prendre ses responsabilités puisque personne n’est demandeuse d’une guerre entre les deux pays ?

Il a encore des cartes entre ses mains, en missionnant son ministre de la réconciliation avec quelques officiers supérieurs de l’armée ivoirienne, ça sera du pareil au même. S’il reconnaît indûment que c’est une affaire militaire, celui en charge de son armée, se débat mais pour l’heure, rien ne se profile à l’horizon et la toile s’enflamme.

En économisant sa diplomatie, les enchères montent et c’est bien dommage que les deux peuples prient tous les dieux, pour qu’ils leur évitent une guerre.

                                                         Koné Bintou

                                         Correspondante Afrique de l’ouest

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