Afrique-Angleterre: pourquoi le roi ghanéen était à Londres ?
Malgré son apparat de roi africain, le roi du Ghana n’a pas fait d’effets devant les médias qui ont couvert le couronnement du roi d’Angleterre. Était-il obligé de se rendre au couronnement d’un roi blanc qui n’était pas à son couronnement à lui à Accra ? Lui qui croyait qu’avec son ensemble Kita, accompagné de sa femme, la reine pouvait accrocher le regard mondial pour une communication sublime, il n’a fait aucun effet. Dans les journaux people, surtout celui du Paris-Mache, on a fouillé de partout, aucune image, même en filigrane, de notre symbole royal donc on ne peut pas s’en réjouir, même si nous sommes africains.
Il faut que les autorités africaines comprennent que le regard du monde est ailleurs et très critique. Pourquoi les médias ont-ils focalisé leur attention sur la petite-fille du président Joe Biden et pourquoi n’était-il pas présent à cette cérémonie ?
Il a compris le sens de la communication. Reprenez les journaux qui ont couvert l’évènement. La seule qui a retenu leur attention, c’est bien la petite-fille du président américain, dans sa robe jaune avec ses ailes qui pendent sur ses épaules, frêle comme une gazelle dans une prairie. Son image est chaude et elle a renvoyé l’ascenseur à son grand-père car ce n’est pas partout où il faut se faire voir en personne.
Pourquoi le roi du Ghana ne s’est fait pas représenter par des jeunes garçons ou ces sublimes filles ashanti qui savent se mettre dans des habits, avec hauteur et respect afin de capter les viseurs de caméras sur eux?
Les africains ont terni leur image par la présence douloureuse des gens comme Ali Bongo qui côtoyait les allées, en tenant la main pour ne pas trébucher.
Nous sommes dans une ère de communication de haut niveau et le président américain l’a si bien compris qui a fait ravir tous les regards sur sa petite-fille qui lui a reversé les dividendes.
Pourquoi les personnalités africaines de haut niveau ne se font pas conseiller par des vrais communicateurs modernes qui comprennent le langage des temps nouveaux et confient ce pan si important à des parents, des journalistes ou des faire-valoir? Un journaliste n’est pas forcément un communicateur, mais un communicateur peut-être un bon journaliste. La nuance réside dans les besoins du leader. Les africains n’ont jamais considéré la communication et pourtant, les autres s’en raffolent et qui les paient cher. L’image compte plus que tout aujourd’hui dans les grandes instances. Savez-vous que pour sa campagne présidentielle, Macron s’est fait assister par plusieurs communicateurs politiques, Valérie Pécresse en a sollicité plus de 40 ?
Un communicateur a du compas dans l’œil et lit le temps avec son flair pour homogénéiser son leader.
Nous ne saluons pas la présence de ces africains au couronnement du roi d’Angleterre car ils s’y ont rendu pour honnir l’Afrique car eux tous ont péché par le manque de style dans leur façon de marcher et à la fin, on leur a serré peu la main et ils ont éloigné l’image de ce beau continent. Nous avons mal et très mal et comme ces genres d’événements n’arrivent pas souvent, dites au roi ghanéen, qu’un roi ne se déplace pas à la rigueur, il aurait dû se mettre dans un costume à la Patrice Talon, un des stylés chefs d’état africains que nous allons au passage.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessectuality.com
