Colonel Abdoulaye MAIGA tacle Ouattara à l'ONUA LA UNE AFRIQUE 

Afrique: Colonel Abdoulaye MAIGA, chef du gouvernement malien, tacle le président Ouattara à l’ONU

Colonel Abdoulaye MAIGA Premier ministre et Chef du Gouvernement du Mali, n’ a pas eu de mots tendres à l’endroit du président ivoirien, Alassane Ouattara.

Les mots durs du colonel Abdoulaye MAIGA

Colonel Abdoulaye Maïga qui portait la voix de la République du Mali,  à cette tribune de l’Onu, a apporté la réplique au président ivoirien, Alassane Ouattara qui à cette même tribune avait appelé la junte militaire au pouvoir au Mali  » à concentrer leurs efforts sur la lutte contre le terrorisme et à mettre en œuvre, de façon résolue, les différentes étapes du chronogramme de la transition. »

« Je saisis cette opportunité qui m’est offerte pour remercier chaleureusement notre respecté aîné, SE le Président *Alassane Ouattara* pour les sages et éclairés conseils, qu’il nous a prodigués dans son allocution mémorable à cette 77ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Je voudrais le rassurer que les Autorités de la Transition malienne, n’ont d’autres objectifs que de faire des réformes politiques et institutionnelles, avant d’organiser des élections, tout en luttant obstinément contre le terrorisme. Ces réformes permettront d’améliorer la gouvernance et toutes les dispositions seront prises pour que la démocratie malienne soit la plus enviée au monde.

Dans ce chantier, nous prêterons une attention particulière au 3ème mandat qui ne sera pas possible. Pour un public moins averti, le 3ème mandat consiste pour un Président de la République d’effectuer une manœuvre en 4 temps, en vue de conserver le pouvoir pour lui seul et son clan :

• Premier temps: Presqu’en fin de second mandat, donc en principe, non rééligible, il s’agit pour le Président de la République sortant, de déclencher une révision constitutionnelle de manière non consensuelle ;

• Deuxième temps : au cours de cette révision constitutionnelle, le Président de la République sortant modifiera quelques dispositions constitutionnelles ;

• Troisième temps : une fois la nouvelle Constitution adoptée, sur fond de crise politique naturellement, le Président sortant devient candidat, en violation de la limitation du nombre de mandats à deux. Sa candidature est alors justifiée par l’adoption de la nouvelle constitution et le prétexte est tout trouvé : la limitation du nombre de mandats à deux concernait l’ancienne constitution. Par conséquent, il est candidat au regard de la nouvelle Constitution adoptée.

• Quatrième temps : une farce électorale est organisée. Forcément, il remporte les élections et s’en suit une chasse impitoyable aux opposants politiques, dont certains sont arrêtés, d’autres s’exilent, et d’autres assassinés. Les allégeances sont obtenues grâce au pouvoir de l’argent, le clientélisme et les intimidations.

Dans un langage plus simplifié et en référence à une métaphore footballistique, le 3ème mandat est une magie, c’est l’art de se dribbler soi-même tout en gardant le ballon. Excellence M. le Président Ouattara, vos conseils nous rappellent la triste histoire du chameau qui se moque de la bosse du dromadaire », a exprimé le Premier ministre malien.

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