Afrique: Des maisons de fonction occupées sans raison.
Pourquoi en Afrique les gens confondent tout, même les maisons de fonction ? Il se passe des choses pas élégantes en Guinée-Conakry et partant de la Côte d’Ivoire et dans bien d’autres pays, les fonctionnaires qui n’arrivent pas à faire la part des choses.
En Guinée-Conakry, le nouveau pouvoir est confronté à ces problèmes où toutes les maisons de fonction sont encore occupées par des fonctionnaires qui ne sont plus en exercice. On leur demande de les libérer, et c’est comme un couteau enfoncé dans des plaies. Même des leaders politiques occupent des maisons de fonction, quand on leur demande de les libérer, c’est encore palabre.
Il en existe en Côte d’Ivoire, où dans leur confusion, certains hauts fonctionnaires occupent des maisons depuis des décennies. Quand souvent certains cadres disent qu’on leur a donné des maisons, alors que ce sont des maisons de fonction, on est en droit de se demander qu’est-ce qui n’a pas marché ?
A partir de cette confusion généralisée, les présidents de certains pays où elle règne, ont du mal à appliquer la loi qui peut s’interpréter comme, des règlements de compte; car la population qui ne comprend pas, peut prendre des positions de protection quand il s’agit des leaders politiques.
Pourquoi on ne leur signifie pas que ce sont des maisons de fonction et non des droits pour que cela pose moins de problèmes ? A qui la faute ?
En Côte d’Ivoire, Soro Guillaume dit partout où il passe que le président Gbagbo lui a donné une maison et que le président Ouattara la lui a arrachée. Là encore, le peuple ivoirien se pose la même question de savoir, à quel titre le président Gbagbo lui a fait ce geste ? Est-ce parce qu’il était premier ministre en fonction ? Auquel cas, le requérant se trompe lourdement en semant la confusion dans l’esprit de ses militants et des ivoiriens. Pourquoi Soro crierait que le président Ouattara lui a arraché sa maison ?
En Guinée-Conakry, des leaders politiques comme Cellou Dalein Diallo et quelques barons, habitent dans des maisons de fonction qu’ils ne veulent pas rendre à l’état alors qu’ils ne sont plus en fonction.
Pour éviter de telles confusions dans les esprits, ne serait-il pas judicieux de faire signer des baux par les habitants de sorte qu’ils prennent leurs responsabilités en perte de leur fonction pour libérer ce qu’on appelle en Côte d’Ivoire, les tabourets ?
KOUDOU Anselm
Correspondant permanent à Abidjan
