Afrique: Le sommet de la CEDEAO qui se tient à Accra doit tenir compte de la réalité et de la vérité.
Il faut que les décisions qui sortiront du dernier sommet de la CEDEAO à Accra soient humaines. Les chefs d’État africains de la zone ouest africaine sont réunis à Accra au Ghana pour réfléchir sur les sanctions à prendre contre le Mali, le Burkina et la Guinée-Conakry, sans y mettre des leurs. Ils vont encore vouloir chercher à appliquer ce que leurs maîtres invisibles leur dictent pour alourdir la vie de leurs concitoyens qui vivent en partage ce que chacun dispose. Il faut que ce sommet qui se tient à Accra soit dans la vérité et la logique.
Qui mieux peut sentir ses propres douleurs et vouloir chercher les médicaments pour en guérir ? L’Afrique bouge et ça se voit. Sa jeunesse qui souffre des affres de ces politiques sclérosées abjectes contre son épanouissement, crie sa douleur et son ras-le-bol, il faut l’écouter.
Au lieu de tabler et de cibler uniquement les conséquences, il y a les causes profondes qu’il faut songer à soigner. Le contenu des rapports de coopération entre l’Afrique et la France, est dépassé et ne répond plus aux normes vitales des africains et ça, pour celui qui ne veut pas le comprendre, se verra toujours dans des litiges et réclamations qui, mal gérées, pourront l’emporter. Il faut aussi tenir compte du changement de l’ordre mondial dont certains présidents africains prennent ces positions trop légères.
Ce sommet de la CEDEAO ne doit pas se limiter qu’uniquement qu’aux conséquences de ces tumultes, mais songer à chercher des remèdes pour soigner les maux et parmi ces remèdes, c’est la France. Ce pays qui prend tout de l’Afrique sans jamais penser à elle, qui se fait passer pour l’eldorado alors qu’elle-même se cherche, les présidents africains doivent avoir le courage de traduire ce que vivent leurs populations. Pourquoi affronter le phénomène des djihadistes fait grincer les dents des présidents africains ?
Pourquoi tout ce qui appartient à ce continent qui puisse lui permettre de se développer, les présidents africains ont peur de l’aborder ? Depuis combien de temps ce continent qui a tout, n’arrive-t-il pas à transformer ses propres matières premières sur son sol ? Ce que le Mali qui est le tenant de la nouvelle orientation et de la prise de conscience fait actuellement, n’a rien avoir avec la désobéissance ou la révolte, mais c’est normal, de dire au moins, que les africains sont épuisés de subir et recevoir en retour que des enseignes commerciales françaises comme transfert de technologie.
Le problème africain, est plus profond, mais si on en parle pas, comment la France saura que depuis plusieurs décennies, elle crée plus de mal que de bien, et qu’il est temps de changer de paradigme, si cette relation du cheval et du cavalier doit tenir toujours la route.
Mais à Accra, ils ne vont jamais toucher du doigt les vrais problèmes et comme la plupart de ces chefs passent prendre leurs feuilles de route par la France, on comprend que ce sommet accouchera d’une souri, parce que ce sont les maliens qui vivent leur enfer et non, les présidents dorés dans leur palais.
Il faut aussi que ces présidents donnent tout au moins l’impression qu’ils ont été élus par des peuples à qui, ils doivent rendre compte, mais pas tout leur imposer, comme des animaux, Ils sont aussi des êtres pensants, comme les français.
Si les causes du mal ont du mal à se soigner, les sommets de la CEDEAO vont se tenir à des milliers de fois, ils ne trouveront jamais de solutions et dans les mois à venir, il ne faut pas être surpris des soulèvements populaires, des coups d’État.
A y voir de près, les sanctions n’ont plus d’effets sur la population qui prend ses dispositions, donc, le disque est rayé, il faut le comprendre.
Joël ETTIEN
Directeur de publication: businessactuality.com
