Jeunesse africaine sur les eauxINVESTIGATION 

Afrique: Quand est-ce que la jeunesse sera une priorité ?

Si on ne rassure pas la jeunesse africaine surtout ivoirienne de ce tout qui peut lui permettre de mieux vivre chez elle, elle ira mourir sur les eaux de la méditerranée ou subir les affres de la nouvelle forme d’esclavage que les arabes leur font vivre. Pourtant, ces jeunes sont pleins de talents, de prodiges et de créativité, mais ils ne voient rien s’offrir à eux comme perspectives crédibles pouvant assurer leur indépendance économique et sociale. Leur seule alternative, c’est quitter leur espoir pour aller mourir ailleurs. Entretemps, ceux chez qui ils vont, rêvent de leur continent. Quel paradoxe !

Une jeunesse africaine méprisée et mise aux oubliettes

Il ne faudrait pas que certains pouvoirs voient en nous des « emmerdeurs ». En effet, nous nous inscrivons dans le camp des éveilleurs de conscience; alors, qu’ils nous considèrent comme des alliés, des boites à idées, car toute seule, une tête ne peut rien bâtir. C’est pourquoi, il nous arrive de pousser très loin nos investigations et suggestions pour une Afrique appartenant aux africains définissant leurs propres règles de vie; une Afrique qui gagne.

On entend très souvent dans les discours politiques que l’avenir appartient à la jeunesse, mais de quelle jeunesse s’agit-il ?

Comment peut-on stimuler en cette jeunesse pleine de prouesses, de génie, de talent sans lui mettre à disposition le minimum pour son éclosion ? Parmi ceux qui fuient leur pays dans le Sahel, la Côte d’Ivoire compte plus de membres. Comment se fait-il que pour un pays qui a le plus brillant des banquiers à sa tête, sa jeunesse puisse le fuir ? Est-ce qu’il y pense ? Est-il informé que ses jeunes valides quittent le pays dans l’espoir d’une vie meilleure ailleurs ? Croit-il sincèrement que c’est la bonne solution pour redorer son blason ?

Quand on n’a plus rien à offrir à sa manne nourricière comme sa propre jeunesse, celle-ci se croit oubliée et tend sa main partout pour sa survie: c’est le cas de ces milliers d’ivoiriens remplis sur les plages marocaines, tunisiennes et algériennes pour transiter par les méandres meurtriers libyens et dont les corps sans vie profilent sur les larges des eaux méditerranéennes.

Que d’illusions, de démagogie pour une jeunesses déboussolée d’entendre des mensonges. La jeunesse ivoirienne n’a plus de vision parce qu’on ne lui propose rien de meilleur. Dans son désespoir, elle préfère aller mourir sans sépulture, comme si elle n’avait jamais existé.

Ils sont des milliers qui deviennent le beefsteak de ces arabes qui voient que c’est un peuple sans conviction, sans protection et qui pour vivre, est obligée d’aller mendier. Le pire, c’est qu’aucun chef d’état n’ose en parler et c’est à croire que la mort volontaire de ces jeunes est un bon débarras.

Un continent qui se vide de ses bras valides

Des femmes souvent enceintes, des enfants et des plus intelligents, ces cerveaux et bras valides, à cause de la dépourvue d’avenir crédible pour se développer, meurent en longueur de journée sur les eaux et dans des prisons arabes.

Avec quel langage faudrait-il sonner l’alarme ? Comment devrions-nous nous exprimer pour que ce fléau soit pris en compte dans les discours et attirer l’attention de cette fameuse communauté internationale qui n’agit que pour condamner les coups d’état ? L’Afrique s’accroit dans l’esclavage et cela, aidée par ses présidents.

On parle de pandémie qui oblige tous les pays du monde à se mettre en harmonie pour s’adapter et les présidents africains eux, attendent les trouvailles des autres pour en faire siennes. Les noirs sont des bêtes de foire et l’appât de ces ONG qui les présentent comme des trophées de guerre sans qu’aucun président ne lève le petit doigt pour dire stop.

Pourtant, rien n’est beau que chez soi. Hélas, les autorités africaines dans leur égoïsme, s’empiffrent sur leurs tables royales et jettent le reste de leurs vitamines dans les poubelles. Quand est-ce qu’elles prendront conscience de leur jeunesse à qui il faut tout offrir ?

                                               Joël ETTIEN

         Directeur de publication : businessactuality.com

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