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Afrique: y a-t-il uniquement du mauvais dans les juntes au pouvoir ?

Ce n’est pas en tout qu’on peut sévèrement critiquer les pouvoirs issus des coups d’état, parce que les militaires ont constaté des anomalies graves qui font atteinte à la société qu’ils s’emparent de manière souvent violente des pouvoirs.
Loin de nous de soutenir, des coups d’état et encore moins d’en faire la promotion, mais ce n’est dans tous leurs faits et gestes qu’on trouve de la violence. Quand on sait que ce sont des militaires qui, logiquement leur mission c’est la sécurité des citoyens, mais quand ils constatent des dysfonctionnements attentatoires, ils sortent de leur caserne pour faire régner l’ordre.

L’Afrique, se faisant passer pour le champion des coups d’État, c’est parce que souvent les pouvoirs légalement élus font entorse à la démocratie et au manquement des droits de l’homme. Comment peut- on expliquer que c’est seulement dans la partie ouest-africaine que la plupart de ces coups s’opèrent ?

En Guinée-Conakry, au Mali, au Burkina, ce sont des pays riches devenus la proie des djihadistes et terroristes que malgré la bonne foi de ces militaires, qui vont au front et reviennent souvent chez-eux à la maison, au nombre réduit que ces coups se répètent?

N’étant pas des férus en politique, ils tâtonnent et les vrais politiques ne les approchent pas, pour les aider à rectifier le tir.
En Guinée-Conakry par exemple, en dehors de ce qui se passe en interne, les nouvelles autorités issues de ce coup d’état prennent des mesures qu’aucun président démocratiquement élu, ne pouvait oser. Prenons les exemples suivants: Doumbiya a décidé que toutes les matières premières soient transformées sur place en produits semi-finis, désormais aucun étranger n’a le droit d’être directeur d’une banque ect, c’est là, un des bons côtés de cette liberté qu’ils s’octroient, en agissant ainsi pour le bien de sa population.

Au Mali, comme les nouvelles autorités ont défié la France, elle passera par tous les moyens pour se venger, sinon il y a aussi du bon dans l’application de leur politique militaire. Ce qui est bien à Bamako, ils se sont fait aider par des civils aux postes clés comme la primature, les affaires étrangères et ils sont dans l’admiration de la jeunesse africaine. Leur présence suscite de l’inspiration artistique qui crée la jalousie dans certains milieux. Il paraît qu’ils ne sont pas loin de créer leur propre monnaie, ce que toute l’Afrique attend depuis des lustres.

Ces pouvoirs militaires sont secoués par des assauts répétés à partir de ces djihadistes et terroristes qui sont employés à créer la crainte, la peur des populations pour donner des raisons à d’autres de pouvoir agir.

Qui peut encourager ou susciter des coups d’état ? Mais si à l’impossible nul n’est tenu, quand on perd la clé de sa maison le serrurier défonce la porte.

Il faut ici lancer un avertissement aux présidents africains, qu’ils soient démocratiquement élus ou pas, quand on vient au pouvoir, c’est d’abord au peuple qu’il faut orienter les actions de bonne gouvernance et le partage équitable des acquis des richesses du pays.

En Afrique noire, on a cette impression que les pouvoirs se remplissent l’estomac avant de penser au peuple. On pense pouvoir chasser un par les urnes et quand il arrive au perchoir, il fait pire que ses prédécesseurs et les populations sont toujours dans l’expectative, impuissantes et souvent, ces chefs à la fin de leur mandat, ne veulent plus partir. Ils bloquent l’avenir de tout un pays.

Comme, la nature a horreur du désordre, voilà, une des raisons capitales qui donne l’appétit aux militaires pour s’emparer des pouvoirs moribonds. Ce n’est pas dans tous les actes de ces militaires qu’il y a du mauvais, il suffit de les suivre attentivement pour s’en convaincre, mais une fois encore, nous ne faisons pas l’apologie des coups d’état militaires. Entendons-nous bien.

                                            Atchory Alexandre

                               Correspondant à Abidjan

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