les élections législatives approchentCÔTE D'IVOIRE 

Beaucoup d’ivoiriens ne se sont pas faits enrôler et ne regardent pas la RTI.

Ceux qui crient, se sont-ils fait enrôler pour participer aux élections ? On s’approche tout doucement de la date des élections et les discours qui en découlent, ne sont pas rassurants et parmi ceux qui crient avant le son du gong, nous sommes persuadés que beaucoup ne se sont fait pas enrôler et c’est eux-là, qui seront au devant de toutes les barbaries qui tomberont sous les balles des forces de l’ordre et arrestations de la justice.

C’est dramatique ce que nous avons entendu, beaucoup d’ivoiriens ne regardent plus la RTI. Ils ont déploré plus de 2 000 000 de faux électeurs. Ils surfent sur ce danger. Tout doucement, nous serons à l’approche. Ils se jouent de vos nerfs ces politiciens et s’il vous plaît ne tombez pas dans leurs jeux. S’ils étaient tous sincères, à partir du moment où ces irrégularités sont constatées et que certains leaders ne figurent pas sur les listes électorales, ceux des partis politiques qui siègent à la commission électorale indépendante, auraient dû démissionner, mais ils y sont encore.

Un autre constat. Nous avons fait le tour de certains lieux publics à Yopougon, la commune la plus convoitée. Nous nous sommes rapprochés de certains jeunes en âge de voter, beaucoup de ceux que nous avons interrogés, ne se sont pas fait enrôler et pourtant ce sont eux qui crient.

Jean Kouassi est assis devant une table remplie de plusieurs bouteilles de bière et attend sans doute quelqu’un. On l’approche pour partager un moment avec lui. C’est parce que nous l’avons suivi dans une conversation téléphonique où il lève la voix sur les élections à venir, mais le hic, il ne s’est fait pas enrôler et on lui dit qu’il ne votera pas. Surpris de nous l’entendre dire, il nous confirme donc que beaucoup de ses amis ne voteront pas et donc ils iront tout cafouiller le jour du vote. Jean Kouassi, nous l’interpellons sur le danger qu’il court, car de quel droit, il ira tout cafouiller s’il n’est fait pas enrôler ? Soit c’est ta mort ou la prison, c’est là qu’il réalise, l’ampleur, le danger et les conséquences dramatiques de son choix.

On l’a laissé triste devant sa table et Jean ne travaille pas, il ne regarde non plus la RTI (radio télévision ivoirienne.)

On s’approche encore un peu plus loin, en face du grand complexe sportif de Yopougon. Le bruit des sonos, des moteurs de divers engins et les voix, rendent ce coin trop brouillon. On accoste un couple avec un bébé, en train de manger du poisson braisé. On les salue et ils nous acceptent à leur table. Monsieur et sa femme, ne regardent pas la RTI et pire ne se sont pas fait enrôler. 

Mais, diantre qui sont ces ivoiriens qui laissent les autres décider à leur place ? Et nous avouons qu’ils sont nombreux. Mais s’ils ne regardent pas leur chaîne nationale qui leur fait passer les informations capitales, comment pourront-ils s’informer ? Pourquoi donc, les ivoiriens ne regardent plus leur chaîne de télévision ? Quel dégoût s’est emparé de ces ivoiriens qui se laisseront berner par des élus dont ils n’ont pas participé à son vote ?

Dans le taxi qui nous ramène à la gare, on demande au chauffeur s’il s’est fait enrôler pour voter le 2 septembre prochain, pour lui, c’est pire. Ils sont toujours là, tant qu’ils ne partiront pas, il ne votera jamais, nous dit-il la bouche ouverte, la crainte s’empare de moi.

Faut-il associer les autres chaînes de télévision pour faire passer des informations, des messages importants ? Il faut le faire. 

A la fin, on a compris les raisons pour lesquelles, beaucoup meurent pendant les pluies, parce qu’ils ne suivent pas la météo qui passe presqu’en boucle sur les deux chaînes de télévision qui font l’information. C’est triste et terrible ce qui arrive à la proclamation des résultats.

                                  Joël  ETTIEN 

              Directeur de publication: businessactuality.com

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